A l’appel de nombreux syndicats et organisations, Besançon était ville morte ce matin du 5 Décembre. Ce sont trois générations qui battent le pavé : les grands parents qui se souviennent de Mai 68, les parents qui ont fait reculer le gouvernement Juppé en 1995 et les enfants “continuent la lutte”.
Le monde a changé
Les retraités font-ils partie d’une “génération dorée” comme l’affirme le candidat LREM à la mairie de Besançon ? Les futurs retraités seront-ils la variable d’ajustement des comptes sociaux comme le claironnent les opposants à la réforme ?
En 68, Internet n’existait pas. En 95 le créateur de Facebook avait 11 ans, on ne parlait pas d’Amazon et Kodak était encore le leader mondial incontesté de la photo argentique. En si peu d’années, le monde a été bouleversé. La Chine communiste de Mao Zedong faisait trembler, elle est devenue un empire industriel planétaire qui compte plus de milliardaires qu’aux Etats-Unis. Les « plaques tectoniques » de la migration s’entrechoquent, les civilisations s’affrontent et rien ne devrait bouger dans notre beau royaume de France !
Dans la foule des badauds, un groupe d’étudiantes japonaises du CLA faisait des selfies sur fond de banderoles rouges. Grèves et manifestations sont aussi l’identité touristique de la France, comme la baguette de pain, le béret basque ou plus près de chez nous la cancoillotte.
Retour en photos sur une matinée bon enfant et ensoleillée.







