Besançon. Candidat aux élections municipales 2026, Ludovic Fagaut veut faire de Besançon la « Ville des possibles »

Ludovic Fagaut a officiellement déclaré sa candidature ce mercredi 1er octobre au parc des Glacis de Besançon. S’il reste un homme de droite, encarté et soutenu par Les Républicains (LR), le candidat espère rassembler plus largement pour faire de Besançon « la Ville des possibles », son slogan de campagne.

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Ludovic Fagaut
Photo DR.

Cette candidature était un secret de polichinelle, tant le chef de file de l’opposition au sein de l’actuel municipalité n’a cessé de parler de « match retour » entre lui et Anne Vignot. Elle était attendue par un bon nombre de soutiens. Elle était pressentie, par les dizaines d’affiches jaunes placardées dans la ville depuis dix jours. Elle est désormais officielle. La vitrine de cette déclaration a été minutieusement préparée. Au parc des Glacis, face à la Citadelle et près du mémorial en hommage aux Morts pour la France, Ludovic Fagaut se tient debout, paré pour la bataille municipale. Le 1er octobre 1677, Louis XIV faisait de Besançon la capitale de la Franche-Comté, au détriment de Dole. Trois siècles et demi plus tard, le candidat espère en être le premier représentant. « Cette date est un signal historique fort pour redonner à Besançon son sens capital ». Le représentant de la droite bisontine fait le choix d’être seul pour évoquer le Roi Soleil et annoncer sa candidature. Une décision « pour montrer que je prends mes responsabilités et lance un appel à l’union », explique l’intéressé.

« J’ai appris de mes erreurs »

Dans son discours, si Ludovic Fagaut laisse place à quelques regrets, il se veut surtout conquérant et fédérateur. « J’ai appris du passé, ne répétons par les erreurs commises et je prends ma part de responsabilités. […] J’ai évolué, j’ai muri et pris la mesure des attentes des habitants. Nous venons de subir cinq années et demie de désastre idéologique programmé… Ne recommençons pas. » Au gré d’un discours millimétré, jonché de dates et de figures bisontines rappelant que la ville bisontine s’est « façonnée » avec l’histoire, Ludovic Fagaut appelle au rassemblement « de la social-démocratie à la droite républicaine ». « Je ne serai pas le candidat d’un parti, je l’ai toujours refusé », glisse l’intéressé, balayant au passage toute hypothèse d’alliance nationale qui pourrait écarter son nom au profit d’un autre. « Vu le SMS que j’ai reçu d’Annie Genevard, je connais un peu sa position sur cette question. […] Être maire ne s’écrit pas sur les réseaux sociaux », sourit le candidat. Le député MoDEM de la 1èrecirconscription du Doubs et conseiller municipal Laurent Croizier « a évidemment sa place dans cette union ». Deux jours après l’annonce de Ludovic Fagaut, Laurent Croizier a aussitôt emboîté le pas de son allié. Les deux conseillers d’opposition se retrouvent ensemble comme en 2014, lors de la candidature de Jacques Grosperrin.

Sécurité, économie & sport

Face à lui, malgré plusieurs candidatures annoncées, Ludovic Fagaut ne voit pas d’autres adversaires que l’actuelle municipalité, qu’il dézingue, sans euphémisme. « Il faut cesser d’être le représentant d’un seul clan avec ses dogmes », « on ne peut rester insensible à des riverains qui vivent l’enfer et la peur du quotidien à cause d’une délinquance décomplexée qui abime notre ville et tue nos enfants… ». Le candidat dénonce une « alliance de la municipalité actuelle avec cette extrême gauche mortifère (La France insoumise, ndlr) que Madame Vignot embrasse depuis un certain temps ».

Si le programme et les visages pour accompagner cette candidature seront connus dans les prochains mois, le candidat ne cache pas ses priorités : la sécurité d’abord « je veux être le maire de l’ordre », repète Ludovic Fagaut. L’économie et le commerce ensuite « pour une ville attractive ». Le sport et la culture « pour faire briller Besançon au niveau national. Une ville vivante, en somme ».