« La seule raison de la fermeture, c’est une mise en accessibilité pour répondre à la loi handicap qui exige que tous les bâtiments soient accessibles aux personnes en situation de handicap », souligne Laurence Reibel, conservatrice en chef du musée du Temps.
Accueillir dignement les personnes handicapées
Accueillant chaque année 40 000 visiteurs environ, le musée du Temps est construit en 2002, tandis que la loi handicap date de 2005. Ainsi, le musée ne répondait pas à toutes les normes de mise en accessibilité. Ces sept mois de travaux seront donc nécessaires pour procéder à des aménagements. À commencer par l’accueil et la billetterie, totalement repensés. L’idée est que « la banque d’accueil soit à hauteur des personnes en fauteuil. Ce n’était pas le cas et c’est gênant quand la première chose que vous voyez en arrivant soit une banque d’accueil qui n’est pas adaptée à vous », concède Laurence Reibel.
Autre modification, la boutique sera repensée. À l’avenir, la sortie se fera aussi par ce lieu. La conservatrice en chef du musée l’explique : « On avait une seule porte pour les entrées et les sorties pour le musée. Pendant le Covid, on a pu expérimenter une deuxième entrée. On avait donc ouvert la porte qui est dans la boutique pour créer deux flux différents et on a décidé de garder cette configuration. Donc on a un flux sortant par la boutique qui est nouveau. »
Les aménagements seront nombreux, mais nécessaires pour rendre accessible au plus grand nombre les collections du musée. Pour plus de sécurité, les obstacles seront comblés ou davantage signalés. Des dispositifs viendront faciliter la vie des personnes en situation de handicap. Ainsi, deux sanitaires seront refaits pour être adaptés aux PMR par exemple. À l’avenir, une balise sonore guidera aussi les personnes malvoyantes et non-voyantes. Pour tous, des casiers seront aussi installés.
Laurence Reibel poursuit : « Ce que souhaite les personnes en situation de handicap, c’est de pouvoir faire une visite librement. Là est toute la différence : ne pas être obligé d’être accompagné. Tous ces outils qu’on met en place, qui sont des outils de guidage, ça leur donne une autonomie de visite ».
« Ce que souhaite les personnes en situation de handicap, c’est de pouvoir faire une visite librement », Laurence Reibel.
Optimiser le musée
De nombreux travaux électriques seront aussi menés pour que le Wifi soit disponible dans l’ensemble du musée. Cela permettra l’utilisation de « ce qu’on appelle un compagnon de visite. C’est un accompagnement numérique sur smartphone ou sur tablette qui permet d’avoir tous les contenus du musée dans différentes langues et aussi une partie en langue des signes ou en audiodescription », note Laurence Reibel.
Pilotés par la direction des bâtiments de la ville de Besançon, ces travaux sont l’occasion d’optimiser le musée pour ses 20 ans d’existence. Le pendule de Foucault se verra alors offrir un coup de jeune avec des réparations mécaniques et une mise en couleurs des 64 mikados. La baie vitrée devant le pendule sera aussi changée pour pouvoir mieux admirer cette démonstration illustrant la rotation de la Terre.
La Leroy 01, montre la plus compliquée du monde, sera aussi présentée à la hauteur de ce qu’elle représente. Au deuxième étage du musée, davantage d’horlogerie régionale sera injectée. Des horloges comtoises seront par exemple réintroduites.