Aurélien Voutat ne tarit pas d’éloges quand il évoque sa petite protégée. L’entraîneur des U18 du FCSM a vu grandir Mélissa Rekibi depuis ses débuts sous le maillot jaune et bleu, en 2017. « Nous venions de créer la section féminine qui dépend de l’association FCSM. On avait 20 joueuses, Mélissa est une 2007 et fait partie de la première génération qui doit normalement porter le maillot jaune et bleu en senior. C’est une immense fierté pour nous de voir sa réussite. Elle a une aisance technique supérieure, elle fait l’unanimité chaque année auprès de ses coéquipières qui la nomme capitaine pour la saison. Elle n’a que 15 ans et joue déjà face à des filles qui en ont 17 voire 18. »
« Il y a une vraie volonté de la direction »
Pour le responsable technique et entraîneur des U18F, c’est aussi un coup de projecteur sur une section habituée à vivre dans l’ombre des garçons. En cinq ans pourtant le FCSM a multiplié par 3 son nombre de licenciées et compte des joueuses de U8 à U18. « Le club a eu un peu de retard à l’allumage concernant les femmes mais aujourd’hui Samuel Laurent (Ndlr : directeur du FCSM) et Jean-Claude Viennot (président de l’association) ont une volonté de développer le secteur féminin pour qu’il devienne plus important chaque année. Dans la région le DFCO est une référence mais on s’en rapprochera bientôt. »
A l’époque, les dirigeants du FCSM s’engagent auprès du district à ne pas chiper de joueuses aux associations voisines durant les deux premières années. « C’est plus compliqué que pour les garçons d’avoir des licenciées. On a commencé avec des non-licenciées ou des filles qui jouaient en mixité. Au fil des années on a organisé des détections et le blason du FCSM attire vraiment beaucoup de monde. », poursuit Aurélien Voutat. Les détections du mois de juin sont l’occasion d’aller dénicher les futures pépites.
Des jeunes joueuses du cru
Sochaux n’a pour l’instant aucun salarié pour la section féminine, ils sont néanmoins quatre coachs à se répartirent les équipes. Comme Mélissa Rekibi, originaire de Vieux-Charmont, toutes les licenciées vivent dans un rayon de 50 kilomètres autour du FCSM. Une appartenance géographique avant la création d’une école de foot avec internat, comme chez les garçons, pour attirer des talents de la France entière et permettre au FCSM d’être l’un des meilleurs clubs formateurs de l’hexagone à tous les niveaux. « On travaille avec un lycée pour la rentrée prochaine », glisse l’entraîneur.
Une place en U19 nationaux en fin de saison ?
La génération 2007 aura 17 ans en 2024. Si Aurélien Voutat pense au monde senior dès l’an prochain les challenges sportifs à venir détermineront la suite. « En U18 R1, il y a une place pour les U19 nationaux à gagner à la fin de la saison. Si on y arrive, nos meilleures joueuses auront un vrai objectif sportif et nous pourrons les garder. Après face à l’appel des grands clubs féminins, seul l’avenir nous dira si un jour nous pourrons rivaliser. »