Pontarlier. JOP 2024 : quel impact sur les clubs pontissaliens ?

Les périodes olympique et paralympique maintenant terminées, les associations sportives de Pontarlier évoquent leur ressenti quant à l’impact de Paris 2024 sur leurs clubs.

186
France Enzo Lefort during the men foil team bronze medal bout between USA and France during the Paris 2024 Olympic Games at the Grand Palais in Paris, on August 4, 2024. Photo by Raphael Lafargue/ABACAPRESS.COM

Les Jeux de Paris 2024 se sont terminés le dimanche 8 septembre par la cérémonie de clôture des Jeux Paralympiques. Parmi les bénéficiaires de cet été sportif et rayonnant, les associations sportives locales profitent d’une visibilité mondiale pour étoffer leurs effectifs à la rentrée. L’effet JOP offre d’abord un coup de boost sur le renouvellement des licences, comme l’affirme Pierre-Alain Ratte, président du CAP Handball : « Ça s’est fait vraiment plus rapidement cette année, notamment chez les jeunes. Un constat global chez plusieurs de clubs pontissaliens. D’autres ouvrent leurs portes à des novices qui, après avoir été séduit devant leur écran par une discipline veulent à leur tour, passer à la pratique. Un constat remarqué notamment au Cercle d’Escrime du Haut-Doubs (C.E.H.D). L’association comptait 70 licenciés avant les Jeux. Ils sont plus d’une centaine en ce début d’année.

« Ils veulent nager comme Léon Marchand ! »

Quant à la folie Léon Marchand, elle semble également avoir inondé le club de natation pontissalien (CNP) d’après Dorian Young, directeur du club : « on est complet à 97%, comme si on était en fin de saison. Les petits nous ont dit, ils veulent faire comme Léon ! ». La piscine compte en cette rentrée 610 licenciés contre 575 en fin d’année passée, soit plus de 35 nouveaux inscrits. Un engouement plus grand que lors des JO de Tokyo 2021, qui s’explique facilement. Même analyse du côté du judo, discipline mythique des Jeux où les tricolores emmenés par Teddy Riner ont récolté 10 médailles cet été. « On sent un engouement vraiment particulier, notamment chez les petits. On avait eu plus de 90 nouveaux licenciés après Tokyo, mais là vu le nombre d’appels que l’on reçoit on s’attend à encore plus », s’enchante Emilien Taurines, président du JPHD de Pontarlier. Le club comptant déjà plus de 400 membres s’attend à en recevoir plus de 500 à la rentrée.

Fidéliser les sportifs

L’objectif pour ces clubs est désormais de fidéliser le public et faire perdurer cet élan spontané. Si une baisse est prévisible d’après l’expérience de plusieurs entraîneurs et dirigeants de structures, l’enjeu est de conserver un maximum de monde. « On a accueilli beaucoup de 8-12 ans. Notre objectif c’est d’abord de leur faire aimer notre sport, ensuite de les emmener au niveau terminal », confie le président du club de natation. Cela passe aussi forcément par un soutien matériel et logistique : « on a grand espoir que la France devienne un pays de tous les sports. Nos sports ont besoin d’investissements », explique-t-on du côté de l’escrime. Un discours tenu par plusieurs autres associations et particulièrement celles de sports moins médiatisés en temps normal. Du côté du badminton à Pontarlier, la fédération a, dans le cadre des Jeux cet été, versée une subvention supplémentaire pour des « vacances olympiques et paralympiques » permettant au club pontissalien d’organiser, le mois dernier, un événement pour les jeunes issus des quartiers populaires. Si la retransmission des Jeux n’a pas bousculé les effectifs de ce sport, cet événement a eu un effet plus important. « Ce sont des jeunes ou même des adultes qui n’avaient même pas pensé pouvoir faire du badminton en club », commente la directrice Linda Thetis.

H.S