Tout juste arrivé, Guillaume Thiériot, nouveau directeur du SMMO affiche un objectif clair : fédérer les différents acteurs de la station, qu’ils soient socio-professionnels, membres du syndicat mixte ou élus, pour travailler ensemble vers un projet durable et dynamique pour la station de Métabief. Né au Brésil, il est arrivé à l’âge de 7 ans en France. Passé par les Vosges, Paris, la Lorraine, Marseille, le Mozambique, ou encore Grenoble, c’est désormais à Métabief qu’il a décidé de poser ses affaires pour prendre les rênes du SMMO. « J’ai tout de suite été énormément intéressé par le projet. J’aime la complexité, relever les défis, aussi pentus que la montagne », sourit l’intéressé.
Un monde nouveau à inventer collectivement
Après avoir été directeur de cabinet du président de la région PACA, il a dirigé l’Agence Capitale Verte de l’Europe à Grenoble en 2022, avant de rejoindre le ministère de la Transition écologique pour organiser l’Année de la mer 2025. Des expériences professionnelles solides, qui lui permettent d’appréhender le défi de la transition écologique à Métabief sans crainte. « Ce n’est pas la fin du monde mais la création d’un nouveau monde qui ne peut être inventé que collectivement ». Il prône alors un dialogue entre élus, socio-professionnels et équipes du SMMO pour créer un projet durable et dynamique pour la station. « Il faut réunir nos forces dans le sens de l’intérêt collectif ». Des groupes de travail entre les acteurs économiques et le SMMO devraient bientôt démarrer. « Il faut être plus ambitieux du discours quatre saisons. La transition écologique, ce n’est pas l’arrêt brutal de certaines choses. On anticipe, on accompagne dans la durée ».
Des enjeux à court, moyen et long termes
« On a des enjeux à très court terme notamment au travers de la communication, de la fréquentation touristique, mais également donner une image positive et dynamique de la station. Avec les épisodes des crises passées, certaines informations ont été tronquées. Travailler pour recréer du lien avec les habitants, leur faire retrouver le chemin de leur station, mais prendre conscience qu’il y a un sujet important également vers l’extérieur, au-delà des frontières territoriales que nationales. On ne doit pas opposer les deux publics ». Des enjeux également autour du modèle économique du SMMO. « Ce qu’il s’est passé en 2024 n’arrivera pas une deuxième fois. On doit être capable de trouver un modèle économique plus pérenne, mieux assuré pour défendre une activité utile au territoire. Cela fait partie des questions qui sont en pleine réflexion, rien n’est arrêté ».
Guillaume Thiériot arrive entre deux saisons, la saison estivale démarrant le 1er mai. « Je suis confiant et impatient de voir concrètement comment ça va tourner. Je me suis installé à Métabief, je vois les pistes depuis ma fenêtre. J’ai envie de vivre la réouverture pour y participer et observer ».
