L’horrible drame survenu à Nogent (Haute-Marne), où Mélanie G., assistante d’éducation d’un collège, a été poignardée par un élève de 14 ans, en classe de 3e, a mis en émoi l’ensemble de la population française. Il en ressort un constat difficile à admettre et pourtant unanime : face à cette violence, l’État est démuni. Immédiatement, la classe politique a dû réagir et proposer des solutions. Portiques de détection d’armes devant les établissements, caméras de surveillance, responsabilité des parents, interdiction de vente d’armes blanches aux mineurs, santé mentale des plus jeunes, éducation… Le Premier ministre François Bayrou a évoqué un large panel de moyens ces derniers jours et a même souhaité, comme le Président de la République Emmanuel Macron l’interdiction des réseaux sociaux pour les moins de 15 ans. La solution, les solutions, semblent partout et nulle part à la fois. Ce drame s’ajoute à une réalité chiffrée : depuis 2017, le nombre d’adolescents poursuivis pour assassinat, meurtre, coups mortels ou violence aggravée a presque doublé passant de 1207 à 2095 en 2023. Le nombre d’homicides commis par des mineurs a même atteint son record en 2022 avec 42 cas. Des statistiques à nuancer avec le nombre de mineurs poursuivis pour délinquance qui, lui, a baissé de 25% entre 2016 et 2023. Dès lors, comment expliquer cette violence et surtout l’inconscience des conséquences qui en découlent ?