Région. Les chiens de la gendarmerie mis à l’honneur

Vendredi 26 septembre, une cérémonie clôturait la fin d’un séminaire régional annuel consacré à l’entraînement des équipes cynophiles de Bourgogne Franche-Comté et des cantons suisses de Neuchâtel, du Jura suisse, de Vaud et de Fribourg.

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La colonelle Élodie Montet et les deux commandants des compagnies de Besançon et de Pontarlier
A l'issue du séminaire de formation franco-suisse, la colonelle Élodie Montet et les deux commandants des compagnies de Besançon et de Pontarlier ont remercié les maîtres-chiens et leurs chiens pour l'engagement de tous les jours au service de la population ©YQ

La Colonelle Élodie Montet marque son attachement à tous les militaires de terrain dans le département du Doubs. Cette matinée du vendredi 26 septembre fut consacrée à un hommage aux maîtres-chiens de la gendarmerie et leurs équipiers à quatre pattes. La cérémonie marquait également le changement de rattachement du groupe d’investigations cynophiles (GIC) de Valdahon, de la compagnie de gendarmerie de Besançon à celle de Pontarlier.

26 maîtres-chiens et 34 chiens dans la gendarmerie en Bourgogne Franche-Comté

Au niveau national, le Groupement National cynophile de la gendarmerie compte environ 600 chiens et 400 maîtres-chiens répartis sur tout le territoire. Ce sont essentiellement des bergers belges malinois qui composent les groupes cynophiles en France. « Cette race de chien est dotée d’un flair redoutable et peut être utilisé pour de multiples actions : la détection d’explosifs et de produits stupéfiants, la recherche de restes humains, les accélérateurs d’incendie… »

« L’argent à une odeur »

Le lieutenant-colonel Fenech qui commande les brigades cynophiles de Bourgogne Franche-Comté le précise « Nous formons des chiens à la reconnaissance des billets de banque, dans le cadre des trafics de devises, un délit assez courant dans la région avec la proximité de la Suisse. Un billet en euros n’a pas la même odeur que celui en franc suisse ou en dollar américain. D’où l’importance de ce séminaire d’entraînement franco-suisse où nous pouvons échanger les bonnes pratiques entre les équipes cynophiles des deux côtés de la frontière ».

La recherche des personnes disparues

L’Adjudant Loïc Joyeux du GIC de Valdahon possède un chien de race Saint Hubert. La gendarmerie en déploie seulement 13 en France. « Nous avons une compétence nationale et nous pouvons être appelés sur tout le territoire pour la recherche de personnes disparues. Je suis intervenu sur des affaires judiciaires importantes, trop souvent pour constater la présence d’un corps. Mais je me souviens aussi d’une belle surprise comme celle d’avoir retrouvé en vie une personne âgée perdue à 25 km de son Ehpad ».

Une relation de confiance et d’amour entre le chien et son maître

Dès l’âge de deux mois, la complicité et la tendresse s’établissent entre le maître-chien et le chiot. Il faudra attendre deux ans avant que cette nouvelle recrue soit formée à Gramat ©YQ

Les chiens ne sont pas des « outils » au service de la gendarmerie. Les équipes cynophiles sont formées à l’école nationale de Gramat dans le Lot où le couple maître et chien passe 14 semaines de formation. Métier très exigeant et chronophage, les maîtres-chiens créent une relation de confiance et d’amour avec leur chien, un impératif pour leur efficacité sur le terrain.

La cérémonie du 26 septembre consacrée aux brigades cynophiles a permis, s’il en était besoin, que démontrer que la gendarmerie et toutes ses unités, œuvre au quotidien pour la sécurité de la population.

Yves Quemeneur