![Agnès Martin](https://hebdo25.net/wp-content/uploads/2025/02/IMG_8786-696x993.jpg)
Entre Agnès Martin et Éric Alauzet, c’est une histoire de succession. De ligne à tenir, aussi. En 2020, la première a remplacé le second au conseil municipal, après sa démission précoce. Ce lundi 3 février, Agnès Martin a été élue par les autres adhérents Renaissance comme cheffe de fil en vue des élections municipales 2026. Une élection pour potentiellement mener une liste commune avec les autres partis de la coalition politique Ensemble, comme Éric Alauzet cinq ans plus tôt. « Il faut en parler avec les responsables politiques concernés, dès jeudi. Avec Horizons, nos actuels alliés au conseil municipal ou avec ceux du Modem qui le voudront bien », glisse la candidate, en attendant également une potentielle consigne au niveau national, alors que les états généraux du parti Renaissance sont en cours. Une fin de phrase qui en dit long sur l’atmosphère entre les conseillers de l’ancien groupe d’opposition « Ensemble Bisontins ! », dissous fin novembre 2024. « Avec Laurent Croizier ? Je n’ai aucune relation actuellement. J’ai parlé de travailler avec le Modem. »
Face à Agnès Martin lors de cette élection interne lundi, un second candidat – Frank Monneur – défendait un autre projet : s’unir dès maintenant avec la droite de Ludovic Fagaut (LR). Une proposition médiatisée avant même l’élection et très mal perçue dans les rangs du parti. « Je suis surtout ravie que la majorité des adhérents aient confirmé notre façon d’appréhender la politique. (Agnès Martin a remporté l’élection avec 23 votes contre 13 pour Frank Monneur, ndlr). Mon engagement est d’autant plus renforcé que cette tentative solitaire de soutien à un autre candidat de droite ne correspond pas du tout à notre ambition, ni notre ADN. […] J’étais personnellement sidérée par cet appel. »
Clarification faite, Agnès Martin et le parti Renaissance à Besançon s’affairent désormais à « rassembler ». « Au cours des dernières années, c’est vrai, le nombre de militants s’est un peu étiolé, certains ont été découragés par la politique », concède la cheffe de fil, elle aussi déconcertée après cinq années au conseil municipal, devenu « un marasme ». « Les conflits permanents, les positions radicales sans dialogue, ni débat… C’est en train d‘affaiblir Besançon, les bisontins ne s’y retrouvent pas. » Impossible pour la candidate de laisser les électeurs entre « une gauche qui s’extrêmise avec la promesse d’intégrer La France Insoumise et une droite avec Mr.Fagaut, qui, s’il veut s’affirmer, va devoir tendre vers des idées du Rassemblement National. On a toute notre place entre les deux ».
Des premières idées pour un futur programme, Agnès Martin en a : « ne rien s’interdire » sur la sécurité, prévention, caméras et armement des policiers municipaux compris, proposer une écologie avec un réel « bénéfice pour les bisontins », en particulier sur les mobilités ou le logement. Psychomotricienne aux Salins de Bregille, la nouvelle cheffe de fil Renaissance fait aussi de l’inclusion une priorité. « C’est déjà le cas si vous écoutez mes prises de parole en séance. », glisse l’intéressée. « Je suis également très sensible à la lutte contre toute forme de discrimination, les violences faites aux femmes, l’homophobie, etc. Mon vécu est une force ».
M.S