Besançon. Des femmes découvrent les métiers du BTP à l’Arsenal de Besançon

Le 2 octobre à l’Arsenal de Besançon, des demandeuses d’emploi ont découvert les métiers du bâtiment, échangé avec des professionnelles du secteur puis pris part à un job-dating.

56
Des femmes découvrent les métiers du BTP à l’Arsenal de Besançon
© Hippolyte Sanseigne

Dans le cadre de la semaine des métiers du bâtiment, France Travail Bourgogne Franche-Comté et le groupe Indibat ont organisé, jeudi 2 octobre à l’Arsenal de Besançon, une après-midi intitulée « Ouvrons les portes du BTP aux talents féminins ». Une quarantaine de femmes de tous âges, inscrites à France Travail, se sont lancées à la découverte des métiers du bâtiment. Gilet orange et casque de sécurité sur la tête, elles ont débuté l’après-midi par une visite de l’impressionnant chantier de rénovation de l’Arsenal. Le préfet de Besançon, Rémi Bastille, est venu saluer le groupe : « nous sommes dans un moment particulier, le chômage est bas et les entreprises cherchent toutes à recruter », encourage-t-il. Ensuite, des femmes aux différents corps de métier ont partagé leur expérience et répondu aux questions des participantes. La journée s’est clôturée par deux animations en parallèle : un escape game pour découvrir différents métiers du BTP, et un job dating rassemblant une dizaine de recruteurs dans les domaines des travaux publics, de l’électricité, de la charpente et de la maçonnerie. « Seulement 5 % des personnes inscrites dans le bâtiment sont des femmes, c’est trop peu », déplore Jean-François Locatelli, directeur territorial de Pôle emploi Doubs et Territoire de Belfort.

Vidéo intégrée

Des parcours inspirants

Cinq femmes sont venues témoigner devant les participantes pour partager leur parcours et apporter leur regard sur le fait d’être une femme dans le bâtiment. Elles étaient de tous les profils. Marie-Pierre Noroy est co-cheffe d’entreprise avec son mari de la société de menuiserie IBN : « Nous travaillons avec deux apprentis femmes avec qui ça se passe très bien », informe-t-elle. À côté, Eva débute sa carrière et fait des études de plaquiste : « Mon équipe est très protectrice, ça n’empêche que parfois ils ont du mal à comprendre que je ne puisse pas porter une plaque de placo toute seule ». Elle ajoute : « C’est un métier qui me plaît, c’est concret. Quand on finit un chantier, je suis fière de repasser devant en me promenant ». Applaudie par le public pour son joli parcours, Océane est à son compte depuis cet été : « Dans la peinture c’est différent, les clients sont contents de voir une femme ». Si elles n’ont pas relevé de difficultés majeures à l’embauche, toutes soulignent qu’il faut faire ses preuves, particulièrement en tant que femme.