C’était une véritable institution pour plusieurs générations de jeunes sochaliens venus depuis 1983 découvrir les forêts, la faune et la flore locale ou encore profiter des pistes de ski en hiver. Depuis quelques années pourtant, la situation a changé et le bâtiment était devenu pour la cité ouvrière du Pays de Montbéliard une charge qu’elle ne souhaitait plus supporter. Une population en baisse, des recettes fiscales issues de l’industrie automobile en berne, une fréquentation de la colonie en chute libre, des frais annuels de 20 000€ pour l’entretenir… la décision a été prise dès 2015 de vendre la vaste propriété au milieu des sapins. Mise à prix à l’époque à 700 000 € elle n’a pas trouvé preneur et après trois ans sur le marché le prix est revu nettement à la baisse à 400 000€. A partir de là, plusieurs acquéreurs se sont manifesté dont l’un venu de Suisse avec un projet très ambitieux pour créer sur place un important domaine hôtelier dédié aux loisirs et au bien-être. Sans aboutir. Puis, une approche a été effectuée par une association spirituelle sans plus de succès.
Plusieurs années pour retrouver un repreneur
La ville de Charquemont a finalement décidé de racheter elle-même cette propriété. « Nous le faisons par le biais de l’Etablissement Public Foncier ce qui signifie que nous n’engageons pas dans l’immédiat les finances communales et que nous avons plusieurs années pour trouver un repreneur » précise le maire Roland Martin. Concrètement, la commune a donc la main pour choisir qui s’installera dans l’ancienne colonie et optera pour le projet le plus en adéquation avec le site dont la quiétude et le calme ont fait la réputation. « Nous avons déjà quelques pistes » conclut l’élu, confiant.