Au niveau des violences intrafamiliales, « quel que soit le professionnel de santé, quand on reçoit l’information, on oriente vers les associations qui existent déjà et finalement on perd un peu de vue le suivi de la personne et on ne sait pas trop quelle démarche elle a fait de son côté », explique Méline Pagnier, infirmière en pratique avancée et coordinatrice à la maison de santé pluridisciplinaire (MSP) Simone Veil de Pontarlier. Au sein de cet établissement, un dispositif d’accompagnement des victimes de violences intrafamiliales sur le temps long a alors été mis en place dès la fin 2021. C’est la seule MSP du secteur à le proposer. « Une trentaine de femmes sont aujourd’hui accompagnées. C’est au-delà de l’objectif fixé. On n’est pas là pour agir dans l’urgence ».
Un accompagnement psychologique
Concrètement, la personne victime de violences a une consultation avec la médecin référente avant d’être prise en charge par une psychologue, extérieure à la MSP, et des assistances sociales de l’association Travail et Vie. Ces dernières font « le lien avec les dispositifs déjà existants sur le secteur, les associations, les hébergements d’urgence s’il y a besoin. Nous c’est une porte d’entrée supplémentaire avec un côté santé. Il y avait déjà beaucoup de choses qui existaient mais plutôt au niveau du social. Ça permet une autre approche et un suivi vers la psychologue ». L’équipe réfléchit pour trouver de nouveaux financements, de nouvelles personnes ne pouvant pour l’heure pas être incluses, mais la volonté est claire : poursuivre ce dispositif. « On voit que le nombre d’inclusions augmente, les femmes sont en demande de suivi. Aucune n’est lâchée dans la nature sans qu’on sache où elle en est ».