Quand les portes coulissantes de la salle Toussaint Louverture s’ouvrent, une file d’attente se révèle. Patiemment, les Pontissaliens attendent leur tour. Au centre de la pièce, quelques professionnels en blouses blanches se déplacent entre les tables pour s’assurer du bien-être des donneurs de sang lors de la collecte du 13 mars. Allongée et tout juste installée, Manon est un peu stressée. « C’est la première fois que je viens. Quand j’étais plus jeune, j’ai été victime d’un grave accident. J’ai toujours voulu donner mais à chaque fois, il y avait quelque chose. Je revenais de voyages, j’ai eu deux enfants… ». Avec Manon, ils sont 31 nouveaux donneurs ce 13 mars à Pontarlier. Une belle mobilisation, sachant qu’ils sont une dizaine en général par collecte, selon un professionnel à l’Établissement français du sang (EFS), qui souhaite rester anonyme.
« Un don de soi simple à faire »
Au total, 257 personnes se sont présentées, 209 ont été prélevées, les autres ayant reçu des contre-indications. En décembre et février, ils étaient respectivement 225 et 240 à s’être déplacés. « C’est très positif. D’autant plus que la dernière collecte date d’il y a moins de huit semaines, donc 240 personnes ne pouvaient pas donner ce 13 mars », se réjouit le professionnel à l’EFS. Un gros travail a été fait pour mobiliser les habitants. Le club Affaires du Haut-Doubs, l’Office municipal des sports et la fédération Commerce Grand Pontarlier ont organisé un challenge pour motiver les Pontissaliens.
Marie et Élodie sont des habituées du don, elles viennent depuis leur 18 ans. Elles ont 31 et 30 ans aujourd’hui. « Je suis O- donc donneuse universelle. C’est un don de soi très simple à faire pour aider les autres et en plus les gens sont sympas », sourit Marie. « J’en suis à mon 34e don, j’ai vérifié. On connaît tous des proches qui ont eu ou qui en auront besoin », témoigne Élodie.
Un besoin de sang constant
Actuellement, le Doubs n’est pas en alerte de stocks mais ils sont « périssables donc on a besoin de sang continuellement. Si les collectes ne fonctionnent pas, le stock devient plus petit. On a besoin de nouveaux donneurs. Il est important de faire venir les gens mais aussi de les faire revenir », poursuit le professionnel à l’EFS. Quatre composantes se retrouvent dans le sang : les globules blancs, rouges, les plaquettes et le plasma. Il est également possible de faire don de ce dernier. « On a besoin de plus en plus de plasma qui sert à faire des transfusions par exemple pour les grands brûlés, mais également pour la création et la production de médicaments ».
Pour le don de plasma, rendez-vous dans les maisons du don à Besançon, Belfort ou Dijon. Deux autres collectes de sang sont organisées à Pontarlier le 15 mai et le 10 juillet. Cette dernière permettra de « préparer les stocks avant l’été et que les gens partent en vacances ».
