Sitôt l’orage passé, les réseaux sociaux étaient les témoins directs de ce désastre, chacun y allant de clichés impressionnants. Les appels à la solidarité ont été également immédiats pour trouver main d’œuvre et matériel. Rien de plus normal et compréhensible et c’est là le bon côté de Facebook notamment.
Mais les justiciers de la toile vont encore frapper. En cause, le fait que « l’état de catastrophe naturelle » n’ait pas été annoncé par le Préfet. Juridiquement, rien de plus normal puisque les contrats d’assurance couvrent le risque grêle. Alors oui, l’événement a bien été une catastrophe pour les victimes. Oui c’est bien la nature qui s’est déchainée. Mais non, une telle reconnaissance administrative n’était ni possible ni utile comme l’ont confirmé nombre d’assureurs sur la toile. Qu’importe : la colère fait du clic et renforce la popularité de ceux qui essaiment dangereusement des informations par volonté d’attiser cette haine virtuelle démagogique et populiste. Dans quel but ? Être les seuls porteurs de la bonne parole autoproclamée et développer une communauté en la liant avec de telles méthodes ? Quand des commentaires en viennent à appeler à la violence contre un représentant de l’Etat par un commentaire du type « dommage qu’on ne soit pas en Corse », on passe au-delà de l’imbécilité facile derrière un écran.
Alors, près un tel déversement de haine aussi inutile que téléguidée, les publications des complotistes se disant victimes de chemtrails paraissent aussi anecdotiques que risibles. Pour eux, cet orage n’avait rien d’étonnant puisque depuis des décennies, ils, entendez par là les grands décideurs de ce monde, polluent l’atmosphère pour changer le climat et mieux assouvir les populations. Le Pays Horloger n’échapperait pas à cette manipulation mondiale.
Si le sujet n’était pas si pathétique et grave, on aurait presque envie d’avoir la même conclusion de beaucoup de ces messages : Pauvre France !