La maison de quartier de Montrapon ce mercredi soir vibre au rythme des consignes d’Anthony Couturier. Douzes danseuses sont sous les ordres du chorégraphe aux allures de commandant. Le président d’Art’Pop Compagnie ne laisse rien au hasard quand il s’agit de préparer son show, « son bébé » conçu aux côtés de sa meilleure amie Julie Boget, également vice-présidente de l’association.
Depuis 2014, le duo s’est lancé dans un défi unique à Besançon : créer un show musical de près de deux heures, où chanteurs, danseuses et autres invités défilent sur la scène du Grand Kursaal. « La genèse de ce rendez-vous est complètement freestyle. Nous voulions créer un spectacle à notre image sans avoir de réel projet. J’ai appelé le grand kursaal pour avoir des explications sur la réservation de la salle et autres infos… », confie Anthony Couturier. Au bout du fil, le gérant de la salle lui propose directement un créneau en décembre. « J’ai dit oui directement sans me rendre compte des enjeux. On a eu 10 mois pour tout préparer en partant de rien ».
50% des bénéfices reversés à la Ligue contre le cancer
Huit années se sont écoulées depuis cette date devenue un rendez-vous caritatif attendu à Besançon. Art’Pop s’est associé à la Ligue contre le Cancer et reverse 50% des bénéfices à la recherche. En 2019, date du dernier spectacle, cela représentait un chèque de 2500 €. « En décembre on est dans la période festive, les gens sont heureux de se retrouver encore plus pour une bonne cause. Le cancer touche tout le monde de près ou de loin. Pour nous c’est aussi l’aboutissement d’une année de travail. Nos émotions font un peu les montagnes russes car on veut vraiment que le public vive un show hors-norme ! », poursuit Julie Beuget. Le duo à la tête d’Art’Pop Cie organise tout de A à Z.
« Il faut que ça pète ! »
Pour Anthony Couturier, ce show est aussi l’occasion d’exprimer tout son art. Lui le danseur de profession est arrivé à Besançon en 2011. Originaire de Martigues, le chorégraphe a multiplié les castings et les performances notamment pour les comédies musicales de Disney. Il découvre le monde du spectacle bisontin avec l’association Jessy Transformiste et ses spectacles haut en couleurs. Consciemment ou non, ses shows pour Art’Pop puisent dans son passé. « C’est près de deux heures de spectacle où il faut que ça pète ! Les gens doivent venir en prendre plein les yeux, frissonner, sentir les larmes mais aussi être sensibiliser ! Il y a toujours un message pour notre cause. »
Un Grand Kursaal haut en couleurs
À un mois du show, le chorégraphe règle les derniers détails. Des répétitions millimétrées où le moindre couac fait l’effet d’une bombe. Quand on défend son bébé, tout doit être parfait. Pas question pour autant d’aller chercher « des danseuses avec le melon ». « Les filles sont des passionnées avant tout, il y a des castings mais je préfère une danseuse sans un grand niveau mais avec un p**** de charisme ! Que le public s’identifie à elle et qu’elle danse pour la troupe ». Ils seront huit autres invités à partager la scène du Grand Kursaal le 2 décembre prochain. De la musique aux septs écrans géants, tout est pensé. Julie Boget la vice-présidente est aussi la chanteuse.
Un show à plusieurs milliers d’euros
Si le prix de départ est de 20€ l’acheteur peut y ajouter un don pour la Ligue contre le Cancer. Près de 900 places sont en ventes. « KINGDOM », le nom du show d’Art’Pop annonce aussi le retour de la compagnie après une crise sanitaire très compliquée. Un show dont le budget a déjà atteint près de 10 000 €. La lutte contre le cancer n’a pas de prix mais la Ligue, elle, compte un soutien de taille avec Art’Pop Cie qui ouvre son royaume pour la bonne cause.
M.S