Haut-Doubs. Aux Fins, Laurent Guglielmetti met la 3D au service des autres

Passionné de nouvelles technologies, il a souhaité depuis quelques mois mettre ses connaissances à profit pour aider les autres. Il vient de créer une prothèse de main pour une enfant de 7 ans. Un acte totalement bénévole. De la philanthropie à l’état pur.

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Un lien indéfectible existe désormais entre Laurent et Alexandra.

Ce féru de nouvelles technologies qui évolue à titre professionnel dans le domaine de la plasturgie, a développé une véritable passion pour l’impression 3D. Pour son propre plaisir, il a notamment réalisé entre autres une réplique d’une scène mythique du film Retour vers le Futur, mais aussi pour venir en aide aux autres. Ainsi, au plus fort de la pandémie, il a mis ses imprimantes au service des professionnels de santé pour créer des visières de protection et des attaches pour les masques. Puis au fil des mois, il découvre un jour par hasard l’association e-Nable, que l’on peut traduire par « rendre possible », un mouvement mondial dont le but est de créer des appareils d’assistance aux handicaps et offrant aussi la possibilité de devenir un Maker validé. Laurent a relevé le défi en réalisant une prothèse dont le cahier des charges à respecter était strict que ce soit pour respecter les dimensions, la fonctionnalité ou encore l’aspect visuel. Soumise à la validation de l’association, sa réalisation a été validée.

Une main en 3D pour Alexandra

« Dès lors, j’ai eu accès au portail de l’association avec une carte où sont indiqués les demandes de prothèses en France et ailleurs ». Et c’est justement hors frontière qu’il va répondre à sa première demande, une famille de Délémont en Suisse. « J’ai fait connaitre mon intérêt pour me charger de ce dossier. E-Nable m’a donné les premières infos, j’ai accepté et c’est seulement là que la famille a reçu mes coordonnées et m’a contacté ». Le premier rendez-vous physique a lieu aux Fins chez Laurent Guglielmetti, en présence de la petite Alexandra, 7 ans, atteinte d’une agénésie. « Nous avons étudié ensemble la faisabilité d’une prothèse, un appareillage visant à remplacer la main qui lui manque ». Prises de mesures puis premiers essais ont pris du temps et il a fallu de nombreuses retouches pour adapter l’appareil à la morphologie de la main de l’enfant. « J’ai eu la chance de bénéficier d’un support pour une modification du 3D du réseau E-Nable, avec Xavier Grosjean avec qui nous avons travaillé en binôme pour finaliser la prothèse ». Et le jour J est arrivé il y a quelques jours, celui de la remise à Alexandra. « Un moment inoubliable, très émouvant et humainement très fort » confie-t-il. Un appareil parfaitement fonctionnel qui va lui permettre de saisir des objets, de profiter de jeux qui ne lui étaient pas accessibles jusqu’à présent, comme faire du vélo par exemple. « Nous allons bien entendu rester en contact et je vais suivre l’évolution pour lui proposer quand ce sera nécessaire un un nouvel équipement qui répondra à ses besoins et qui prendra en compte les évolutions technologiques ». Équipement qui répondra à ses besoins et qui prendra en compte les évolutions technologiques ».

Alexandra peut maintenant enfin faire du vélo.