« L’affouage est une pratique remontant au Moyen-Age. A cette époque, le seigneur des lieux accordait aux habitants de ses villages le droit de récolter du bois de chauffage dans les forêts. Ce droit valait pour chaque foyer » apprend-t-on sur le site Internet de l’office national des
Aujourd’hui, l’affouage est toujours pratiqué par les communes forestières, comme celle de Métabief qui compte 211 ha de sa surface de bois communaux.
« A Métabief comme dans beaucoup d’autres communes forestières du Doubs, l’affouage fait partie du processus de gestion de la forêt » explique le maire Gérard Dèque. Dès juin, une information a été faite à tous les habitants, les seuls à pouvoir s’inscrire, afin qu’ils se fassent connaitre en mairie. « Nous avons eu trois fois plus de demandes que d’habitude ». Un constat partagé dans les autres communes en cette période d’inflation des prix de l’énergie. 73 stères ont donc été proposé avec un maximum de 20 par inscrit, au prix de 29€ le stère. « Nous le vendons à retirer au bord de route pour des questions de sécurité ». Les affouagistes n’ont donc plus à aller couper eux-mêmes en forêt, un exercice toujours risqué pour des non-professionnels. Ce bois doit être enlevé avant le 30 juin 2023, sous peine de ne plus pouvoir y prétendre ensuite.
Quant à l’avenir, le maire prévient d’ores et déjà que le volume de bois réservé à l’affouage va diminuer : « Nous allons équiper plusieurs bâtiments publics de chaudières à plaquettes de bois. Du bois qui sera justement celui de nos forêts ».