D’une longueur totale de 453 kilomètres, le Doubs longe la frontière franco-suisse sur 75 kilomètres, et traverse le Clos du Doubs dans le canton du Jura en formant une boucle de 30 kilomètres avant de poursuivre sa route vers la France. Particulièrement sensible aux polluants en raison de son sous-sol karstique, la rivière est victime des activités humaines qui portent atteinte à la qualité de l’eau et à l’écosystème de la rivière.
Parc du Doubs (Suisse), Parc du Doubs Horloger et EPAGE Doubs Dessoubre se sont récemment encore réunis à La Chaux-de-Fonds pour une séance d’information sur les problématiques qualité de l’eau, enjeux agricoles et assainissement, aménagement des cours d’eau et vulnérabilité de la ressource dans le contexte de réchauffement climatique.
Parmi les atteintes, celle liée à l’exploitation de la force hydraulique semble réglée depuis un accord en 2017 évitant les variations de débit souvent fatales aux poissons. Reste à solutionner, l’évacuation des eaux usées et des micropolluants, l’utilisation de pesticides et d’engrais…
Lors de ce rendez-vous, les autorités suisses hôte de la réunion ont souligné que si la qualité des eaux du Doubs est certes mauvaise, elle n’est pas pire que dans d’autres cours d’eau du pays avec toutefois une mortalité piscicole bien supérieure. Il faudrait donc creuser pour comprendre cette particularité. Un appel à continuer à agir sur les causes des pollutions a été lancé, avec le souhait que tous aient les mêmes indicateurs d’analyse ce qui éviterait parfois des conclusions contradictoires.
De leu côté, de part et d’autre de la frontière, les pêcheurs sont quant à eux plus pressés de voir des actions concrètes et efficaces se mettre enfin en place et ils continuent de tirer la sonnette d’alarme…
