Trois jours de fête, 28 compétiteurs pour le championnat régional, 28 autres au national et une vingtaine pour le concours de labour européen. À cela s’ajoutent les 12 kilomètres de barrières de sécurité pour encadrer le site de 100 hectares (et 50 autres hectares pour le parking !), 60 chapiteaux, 1000 bénévoles sur le week-end. Les chiffres de cette édition 2024 des Terres de Jim donnent déjà le tournis. « L’an dernier, le rendez-vous sans le côté européen avait attiré autour de 64 000 personnes. Et la dernière fois qu’on a vu la finale européenne de labour en France c’était à Strasbourg en 2011. Il y avait eu 180 000 personnes… », prévient Loïc Farey, président du comité de pilotage des Terres de Jim 2024 avant de vite tempérer « mais c’était Strasbourg ! La fréquentation varie beaucoup selon la région, l’année, le contexte… ». Des concours de labour avec des dizaines d’animations autour, de l’accueil des scolaires, aux grands bals agricoles le soir en passant par différents ateliers autour de tout ce qui touche de près ou de loin l’agriculture.
Des spectateurs, les Jeunes Agriculteurs du Doubs en veulent et mettent les moyens pour en attirer. Avec cette vitrine, le syndicat compte bien offrir un coup de projecteur aux filières agricoles locales. « C’est la première fois que les Terres de Jim se déroulent en Bourgogne Franche-Comté depuis leur création en 2014. C’est un beau défi et une chance pour nous de montrer ce que les Jeunes Agriculteurs dans le Doubs savent faire. », ajoute Vincent Tirole, vice-président des Terres de Jim, en charge de la buvette et restauration, un secteur essentiel et pris très au sérieux pour ces trois jours de fête : 64 000 litres de bières prévus, 7 tonnes de viandes, 12 tonnes de pommes de terre, près de 7000 baguettes de pain, tout cela uniquement produit par des fournisseurs locaux. Reste deux questions en suspens : le Président de la République avait donné sa parole à Arnaud Gaillot, ancien président des JA au niveau national, qu’il serait présent. Le contexte géopolitique le permet-il toujours ? Si oui, avec quel ministre de l’Agriculture ?
M.S