Handball : un derby compliqué pour l’ESBF

Après avoir totalement raté leur première période, les joueuses de l’ESBF ont tenté de réagir en vain. Une défaite 32-36 devant un Palais des Sports au complet qui marque un coup d’arrêt dans la belle dynamique bisontine. Il faut désormais l’analyser et s’en relever très vite.

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Stine Lönborg (avec la balle) aura été l'une des joueuses décisives de la soirée, côté Dijon. Photo Soyons Sport / Frédéric Chevassut.

Le scénario est parfait pour une grande soirée de handball. Un derby, deux équipes invaincues en championnat, toutes deux avec l’objectif de jouer l’Europe en fin de saison. Un Palais des Sports Ghani Yalouz au complet, des supporters dijonnais venus en nombre avec leur mascotte face à un public bisontin impatient d’encourager cette équipe de l’ESBF en pleine bourre. Cette 3e journée de D1 féminine s’est finalement transformée en cauchemar pour les joueuses de Jérôme Delarue.

« Une première mi-temps catastrophique »

En conférence de presse d’après-match, l’entraîneur apparaît désabusé. « Médiocre, c’est le mot pour décrire cette 1ère mi-temps. », résume-t-il. Il y a de l’incompréhension, de la colère aussi chez Alizée Frécon-Demouge au moment de tirer un bilan de la rencontre. « On est catastrophique en défense et dans le repli en première mi-temps, on perd des ballons sur grand espace, on leur donne énormément de cartouches… quand tu fais une première période comme ça, tu as beau tout faire pour revenir, même si en seconde on montre un autre visage, le retard est trop grand. »  Après deux semaines et demie sans jouer, les bisontines ont clairement manqué de rythme au coup d’envoi, bousculées par une équipe dijonnaise prête physiquement pour enchaîner les rencontres. Menée dès la première minute, l’ESBF ne reviendra jamais au score. Ce non-match en première période est immédiatement sanctionné par la précision de Claire Vautier, Urban Medel et surtout celle de Stine Lonbord qui permettent au JDA de s’envoler au compteur. À la pause, sept buts séparent les deux équipes (15 – 22).

« Médiocre, c’est le mot pour décrire cette 1ère mi-temps. », Jérôme Delarue, entraîneur de l’ESBF

Le Palais des Sports croit pourtant à un improbable retour dès les premières minutes de la seconde période, notamment grâce à une partie malgré tout solide de Florence Bonnet dans les buts (13 arrêts), l’une des rares lueurs de la soirée (21-24, 38e). C’était sans compter sur le coup tactique de l’entraîneur dijonnais Clément Alcacer, qui grâce à un temps-mort bien placé, permet aux bourguignonnes de se remobiliser pour relancer la machine (21-28, 42e). « Les filles ont montré ce qu’elles valaient vraiment en seconde période », glisse Jérôme Delarue. « Parce que ce visage en première mi-temps, je ne l’avais jamais vu. J’ai été surpris par le manque d’initiative, le manque d’action. » Suzanne Wajoka, tout juste sélectionnée en Équipe de France a surfé sur sa bonne dynamique (8 buts, 100% de réussite), Charité Mumbongo a profité d’un temps de jeu pour montrer son potentiel. De minces motifs de satisfaction dans une soirée à oublier (score finale 32-36). Les deux bus bourguignons sont repartis de Franche-Comté tout sourire : toujours invaincu cette saison le JDA Dijon n’a plus perdu contre l’ESBF depuis deux ans et demi.

« Je vais passer deux mauvais prochains jours à réfléchir pourquoi, comment… mais maintenant il faut rebondir. » poursuit Jérôme Delarue. Et pour cause, la prochaine rencontre de championnat se déroule à Chambray Touraine dont le début de saison (3 défaites, dont deux contre Brest et Metz) ne doit pas occulter la tâche difficile qui attend l’ESBF ce 19 octobre. Les bisontines retrouveront ensuite le Palais après deux semaines de coupure internationale, pour affronter Toulon le 2 novembre. Prendre des points sera impératif.

M.S