Le marché de Noël à Granvelle, qui promettait de célébrer les artisans et les traditions locales, a laissé un goût amer. Audrey Vuillot, créatrice de la Sellerie isatis, exposant pour la première fois dans les chalets, déplore une mauvaise organisation « les créateurs étaient d’un côté, les buvettes de l’autre. Il n’y avait aucune ambiance, pas de passage, et les visiteurs, occupés avec leur vin chaud ou leurs churros, ne s’intéressaient pas à nos créations.» Ce sentiment est partagé par d’autres exposants. Agathe Pourchet, de la marque Blanc Mouton, regrette un manque de visibilité pour les créateurs locaux « les gens ne savaient même pas qu’il y avait des artisans locaux, et nous étions placés à côté d’artisans non locaux, ce qui brouillait le message. »
Une fréquentation en berne
Le contraste entre le marché de Noël de Granvelle et d’autres événements locaux est saisissant. Audrey Vuillot raconte avoir réalisé 1 500 euros en trois jours au marché des créateurs du centre diocésain, contre zéro euros en cinq jours dans les chalets. Elle conclut, « ce n’est pas un problème d’inflation, mais un manque de passage et de communication. » Ces artisans ont été découragé et ne reviendront surement pas l’année prochaine.
Malgré tout, certains secteurs s’en sortent mieux. Les commerces de bouche ont tiré leur épingle du jeu grâce à leurs produits régionaux et à la buvette, où le vin chaud a réchauffé les promeneurs. Cependant, la baisse générale de fréquentation inquiète, la magie de Noël semble avoir déserté Granvelle cette année.
