Zoé Fayolle a 16 ans mais son nom pourrait bientôt faire partie des sportifs francs-comtois à suivre de près. Samedi 8 février, elle a créé la surprise en raflant deux médailles lors des Championnats du monde de VTT sur neige à Châtel : une en bronze en Super G, épreuve de vitesse, et une en argent lors du duel Slalom, plus technique. Originaire de Métabief, elle s’est formée au VTT Club Mont d’Or. Plus jeune participante lors de ces championnats, elle est d’ailleurs la seule Française a avoir décroché des médailles. « Je ne m’y attendais pas du tout. Déjà de participer à cette course, c’était une chance, mais je ne m’attendais pas à performer », décrit Zoé Fayolle, tout sourire.
À l’âge de 7 ans, son père l’embarque avec elle dans le monde du vélo. Pourtant, au début, ce n’est pas le coup de coeur. « Le crosscountry ce n’est pas vraiment mon truc. Puis j’ai essayé le VTT de descente. Je me suis dit que j’allais m’inscrire à une coupe de France à Châtel. Il y a deux ans, j’y suis retournée et c’est suite à ça que j’ai dit à mon papa que j’aimerais bien participer à toutes les coupes de France l’année d’après ». Et elle a adoré le faire cette dernière saison. « J’ai compris que c’était ça que je voulais faire. Je vais essayer de me perfectionner un peu plus là-dedans », assure l’adolescente.
Acquérir de l’expérience et progresser
Depuis ces deux médailles décrochées, tout s’est un peu chamboulé. Une étape vient d’être franchie. « Tout ça ce n’était pas prévu au programme », rit Zoé avant de poursuivre « cette saison, je vais continuer comme j’avais prévu de le faire, c’est-à-dire participer à des coupes européennes pour tenter de me qualifier pour des manches mondiales. Je vais continuer aussi à faire des coupes nationales et régionales un peu en début de saison. Mon objectif est de me faire plaisir, prendre de l’expérience et progresser ».
L’idéal à long terme pour Zoé Fayolle est d’en faire une carrière. Alors elle s’en donne les moyens. Elle peut compter sur son coach officiel depuis la rentrée de septembre, Samuel Péridy, ex-champion du monde dans la discipline. L’adolescente a décidé de suivre ses cours de Première bac pro commerce à distance. De quoi installer un vrai programme d’entraînement. « Le matin, je travaille, et l’après-midi ça me permet de m’entraîner ». Elle s’exerce une à deux fois par jour, six jours sur sept. « Il faut se rendre compte que ce sont beaucoup de sacrifices. Les résultats, on est content de les avoir quand ils sont là, mais il y a beaucoup de travail derrière ».
Un rythme soutenu, pour lequel Zoé s’entoure de ses proches : « Sans l’aide de ma famille, de mes amis, je ne fais pas grand chose. Je suis bien entourée. Surtout à 16 ans, que mes parents aient accepté ce choix, c’est une chance ». Les Championnats du monde à Châtel marque alors un tournant pour l’adolescente qui, sans s’en rendre compte, la pousse vers un niveau supérieur, mais « même si je ne fais rien dans le sport, ça me fait vivre des choses que peu de personnes vivent ».
