Fermé pour travaux depuis 2020, le musée des Beaux-Arts de Valenciennes (Nord) fait voyager plus de 200 œuvres de ses collections. Nantes, Tours, Bordeaux… et Besançon, seule commune franc-comtoise qui en accueille. Pour Fleur Morfoisse, directrice du musée de Valenciennes, ces dépôts permettent « d’avoir une visibilité du musée », tout en montrant des collections qui seraient restées dans les réserves. « On s’est dit que [c’était] vraiment dommage de tout mettre en réserve et de ne pas faire voyager nos collections pendant la fermeture. On a appelé des collègues… on a eu un enthousiasme très important de la part de Besançon », ajoute-t-elle. Une opportunité aussi pour Valenciennes, puisque « des collègues réétudient nos collections », poursuit-elle.

Un tableau monumental de Rubens
« On a beaucoup de chance cette année au musée des beaux-arts et d’archéologie puisqu’on expose plusieurs dépôts. Des dépôts de Valenciennes évidemment, mais aussi des dépôts du musée des beaux-arts de Quimper qui est aussi en travaux », confie Virginie Guffroy, conservatrice chargée des beaux-arts au musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon. Mesurant plus de 3 mètres, cette « Descente de Croix » de Pierre Paul Rubens attire le regard des visiteurs. Pour Aline Chassagne, également docteure en sociologie, il produit « un ensemble d’émotions dans lequel on peut aussi se retrouver ». Il est accroché à proximité de l’huile sur bois la « Déploration sur le Christ mort » d’Agnolo Bronzino (1503-1572), pour des raisons pratiques (dimensions), mais pas seulement… L’occasion de faire dialoguer les deux œuvres, ce qui a du sens au vu de l’influence artistique italienne chez Rubens.
Une réouverture du musée des beaux-arts de Valenciennes est espérée pour l’automne 2026. Ces œuvres resteront donc au moins un an à Besançon. « On aura en avril deux temps de gratuité (dont le premier dimanche du mois) », souligne Aline Chassagne, adjointe en charge de la Culture. Profitez-en !