Sport. Triptyque Comtois : pour Clément Berthet, le graal se rapproche malgré la frustration

Une nouvelle fois bien placé sur chaque course du triptyque comtois auxquelles il a participé, le cycliste falcomontais n’a pas réussi à décrocher sa première victoire sur le circuit professionnel à domicile. Toutefois, au classement comme à la pédale, le but se rapproche.

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Photo de Clément Berthet
Clément Berthet (à gauche) a été battu deux fois de suite par Guillaume Martin-Guyonnet (à droite), sur le triptyque comtois 2025. Photo LNC/Bruno Badé

Pour Clément Berthet, la frustration en passant la ligne d’arrivée au belvédère de Montfaucon a laissé place, dès le lendemain, à une certaine satisfaction au sommet du mont Poupet.

Dans un premier temps, le cycliste de l’équipe Decathlon – AG2R La Mondiale rêvait de marquer les esprits chez lui, dans son village, en décrochant une première victoire chez les pros sur la Classic Grand Besançon Doubs. « J’étais trop loin au début de la côte de la Malate », concède le cycliste de 27 ans.

Trop loin pour suivre une attaque millimétrée de Guillaume Martin-Guyonnet (GFC-FDJ) qui à 3 kilomètres du sommet part seul décrocher la victoire. Si pendant les derniers hectomètres, Clément Berthet tente de rattraper le futur vainqueur, les efforts sont trop énergivores et le coureur termine troisième (+8s), dépassé par José Manuel Diaz (Burgos Burpellet BH) à l’arrivée. « Je venais vraiment pour gagner, alors ce qui domine à chaud, c’est la déception.  J’ai réagi trop tard à l’attaque de Guillaume (Martin-Guyonnet). Il était très fort aujourd’hui. Bravo à lui. De mon côté, j’ai été à contre-temps toute la montée. Pour autant cela reste un podium à la maison, qui récompense le travail de l’équipe et lance bien le week-end ».

Dès le lendemain, Clément Berthet « refuse de subir » le Tour du Jura et impose son rythme dans le final. Le Jurassien de naissance retrouve Guillaume Martin dans sa roue et croit même pendant quelques secondes lâcher son adversaire. « Il y avait un peu de bluff, physiquement on était vraiment proches », confie le coureur de la Groupama FDJ à l’arrivée. « Si je ne gagnais pas hier, je ne gagnais pas aujourd’hui. Je n’aurais pas eu ce petit gain de confiance en plus ». Le scénario est différent, le résultat similaire : Guillaume Martin-Guyonnet s’impose au sprint sur le Tour du Jura 2025, Clément Berthet termine 2e. Pour autant, pas de quoi gâcher les bons enseignements de la journée du coureur de la team Decathlon AG2R La Mondiale. « Je me sentais en meilleure forme qu’hier, je n’ai pas de regrets car j’ai bien couru. C’était un beau match, la victoire s’est jouée à peu de choses. Je termine ces deux jours sans victoire mais la forme est là et c’est bon signe pour le reste de la saison ». Une forme d’apprentissage qui, au regard des résultats successifs de Clément Berthet sur le triptyque comtois année après année, nourrit de bons espoirs pour peut-être un jour décrocher une victoire chez lui.

Toutefois, son rêve de lever les bras en passant la ligne d’arrivée pourrait bien arriver cette année. Clément Berthet n’a d’ailleurs pas pris part au Tour du Doubs, afin de préparer la Flèche Wallonne et son légendaire mur de Huy, ce mercredi 23 avril. Signe d’une nouvelle dimension prise par le coureur, il fait office de leader d’équipe pour cette course.

Avec déjà trois podiums cette année et 7 top 10, ses performances attirent aussi l’œil de grosses écuries internationales. En fin de contrat avec l’équipe française, une première victoire sur le circuit pro pourrait bien totalement changer l’avenir du cycliste.

M.S