Haut-Doubs. Pontarlier : à gauche, un rassemblement citoyen et sans étiquette

Plusieurs militants encartés ou non enchaînent les réunions afin de constituer une future liste aux prochaines élections municipales à Pontarlier. Loin des tensions entre partis de gauche, tous partagent localement une volonté de répondre à une triple urgence, sociale, environnementale et démocratique.

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Les membres du parti politique de Pontarlier
©Cassandra Tempesta

Le départ de Patrick Genre est une page politique pontissalienne qui se tourne. C’est aussi le « bon moment » pour les militants de gauche « d’offrir une alternative et des solutions à l’urgence sociale, démocratique et environnementale du territoire », souffle Cédric Laithier.

Arrivé à Pontarlier en 2020, l’intéressé a d’abord été inscrit sur la liste de Claire Arnoux (ex-LFI) en 2020 à Besançon, avant de rejoindre Pontarlier pour des raisons professionnelles et de devenir, sur le plan politique, directeur de campagne de Martine Ludi lors des élections législatives en 2022 puis de Matthieu Cassez en 2024. Un homme au cœur des débats construits au sein d’un rassemblement pontissalien dépassant les appareils politiques et étiquettes affiliées. « Il n’y a pas autant de monde qu’à Besançon mais on sent vraiment une envie d’agir chez de plus en plus d’habitants. Nos réunions attirent de nouveaux visages chaque mois », ajoute Cédric Laithier. « Ce sera une liste citoyenne. À l’heure actuelle, aucun nom n’est sorti pour être une potentielle tête de liste car nous sommes toujours à l’étape du programme ».

L’actuelle minorité municipale, incarnée par les six membres de la liste « Pontarlier ville écologique et solidaire », fait partie des échanges mêmes si son investissement reste relatif. Gérard Voinnet a déjà fait part de ses intentions, il souhaite passer la main. Martine Droz-Barthelet et Julien Toulet retourneront à leur vie professionnelle et personnelle. Cela fait déjà la moitié des actuels élus « de gauche » à Pontarlier.

De leurs côtés, Xavier Moyse, Julie Duquesne et Gilles Frenois pourraient bien repartir. Face à eux, Bertrand Guinchard a déjà officialisé sa candidature, mardi 13 mai. « Ce n’est pas une surprise », commente Cédric Laithier. « Cette volonté d’appliquer une politique ultra libérale, à Pontarlier comme partout dans le monde, est inquiétante. Mais ce n’est pas en ayant peur que l’on motive les gens à opter pour d’autres alternatives. À nous de montrer que les propositions de M. Guinchard ne sont pas les bonnes. »

M.S