Les Souterraines remplace le festival des Caves, qui fêtait sa 18e édition l’an dernier. L’émergence d’un nouveau comité composé de jeunes artistes bisontins, a poussé à ce changement d’identité : « il a fallu repenser le modèle du festival. Cela passait par une nouvelle direction artistique et un nouveau nom », explique Paul Benrahho, membre du comité du festival et metteur en scène. Du 8 mai au 8 juin, des artistes locaux, mais aussi venus de toute la France, investiront les caves de la région : « on a décidé de mettre un terme à l’ambition nationale de l’ancien festival, pour se recentrer sur le territoire », souligne le metteur en scène. Le festival suit un itinéraire qui traverse Besançon, le Haut-Doubs, la Haute-Saône et même la Côte-d’Or. La véritable nouveauté réside dans la mise en place de temps forts : « chaque week-end, on organise plusieurs représentations le même jour et au même endroit », indique-t-il. Notamment des temps forts à Dole (24 et 25 mai), Pesmes et Avrigney-Virey (27 mai), à Besançon (28 et 29 mai) ainsi qu’à Mouthier-Haute-Pierre (4, 7 et 8 juin). La programmation se voulant hétérogène, portera sur des textes qui résonnent dans l’esprit tels que Don Quichotte ou encore le père Karamazov (d’après Les Frères Karamazov de Fiodor Dostoïevski). Ou encore pour d’autres tirés de romans contemporains ainsi que de textes originaux « pour une grande variété de thématiques », souligne-t-il.
« Une expérience théâtrale augmentée »
La plupart des caves appartiennent à des particuliers qui prêtent gracieusement leur espace. D’autres sont mises à disposition par les communes, comme le Prieuré de Mouthier-Haute-Pierre. Sous une voute, le lieu peut accueillir jusqu’à une centaine de personnes. Néanmoins, il s’agit d’une exception puisque la jauge moyenne est de 19 spectateurs par spectacle. Mais quel est l’intérêt d’aller voir du théâtre dans une cave ? Étrange non ? « La proximité décuple les sensations. C’est une expérience théâtrale augmentée », confie le membre du comité. « Elle permet aussi aux artistes de repenser les décors et d’expérimenter d’autres formats ».