Le projet a été initié en 2019 par deux associations locales, le CIDFF Doubs et Solidarité Femmes Besançon, en partenariat avec la Ville de Besançon. C’est bien ce lundi 23 juin, au cœur du quartier Saint-Claude, que le top départ des travaux de la future Maison des Femmes a été donné. Sous une chaleur étouffante, la maire de Besançon, Anne Vignot, étaient présente aux côtés d’élus locaux ainsi que des représentants associatifs et des services de santé de Besançon et de la région. Après les différentes prises de parole, la maire de Besançon a symbolisé le début des travaux par un coup de marteau en direction du bâtiment, casque sur la tête.
Un projet solidaire
Les travaux de réhabilitation du bâtiment dureront 10 mois, pour une ouverture du lieu prévue en 2026, avec un enjeu particulier : « C’est malheureux à dire, mais le bâtiment étant réservé aux femmes il est essentiel de garantir leur sécurité et c’est pour cela que certaines exigences seront respectées », confie la maire de Besançon. Le coût total du projet s’élève à près de 1,5 million d’euros hors taxes, dont 1,2 million pour l’acquisition du bâtiment. Il est financé par l’État, la Région, le Département et la Ville de Besançon. La ville a contribué à 700 000 € grâce à l’épargne solidaire. La commune a choisi ce mode de financement via la plateforme « Villyz » : « L’objectif maximal a été atteint en deux mois, grâce à 324 contributeurs », précise Anne Vignot tout en félicitant la solidarité bisontine.
Un lieu sûr et accessible pour toutes les femmes
Située rue Jean Wyrsch dans les anciens locaux de l’ancienne résidence autonomie Huot, la Maison des Femmes a pour ambition d’être un lieu de confiance où les femmes pourront être accueillies en sécurité et bénéficier d’un accompagnement personnalisé par les associations et professionnels de santé. Combinant écoute, soin mais aussi orientation : « Les femmes renoncent trop souvent à tout ce dont elles ont le droit : à une protection contre les violences, accéder aux soins, à l’emploi ou encore à la possibilité de protéger leurs enfants », souligne Catherine Philippe, co-présidente de l’association de préfiguration pour la Maison des Femmes. Le deuxième pied de l’initiative se trouvera au CHU de Besançon : « Nous prendrons en charge les patientes en situations aiguë. La coordination avec la Maison des Femmes sera essentielle pour assurer un suivi efficace », confie Romain Fisher, secrétaire général pour le CHU. Pour rappel, plus de 1 000 examens sont effectués auprès de femmes victimes de violences chaque année dans l’hôpital bisontin. Une réalité qui souligne l’importance d’un tel projet.
