Besançon. Dermatose nodulaire : au cœur de la cellule spéciale du Doubs

Depuis le début de la crise liée à la propagation de la dermatose nodulaire contagieuse dans le Jura, le département du Doubs a mis en place un numéro vert dédié à l’information et aux questions des éleveurs. Installés au pôle Viotte de Besançon, les agents ont déjà reçu plusieurs centaines d’appels.

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Bruno Vincent
Bruno Vincent, directeur de la DDETSPP

Au centre de cette salle du pôle Viotte, trois tables autour desquelles sont installés quatre agents de la Direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations (DDETSPP) et de la Direction départementale des territoires (DDT). Ce sont eux qui répondent lorsque qu’un éleveur compose le numéro vert (03 39 59 58 58), mis en place après la découverte d’un foyer de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) à Écleux (Jura) et l’instauration de règles strictes dans le Doubs.
« La majorité des questions concernent le mouvement des animaux, notamment ceux destinés à l’abattoir. Certains éleveurs veulent aussi être rassurés : au début, nous recevions des appels très inquiets », explique Bruno Vincent, directeur de la DDETSPP.

Si certains agents évoluant habituellement au sein du service de protection animale et de l’environnement sont des spécialistes, les autres ont été formés pour répondre « à tout ».
« Quand un agriculteur appelle, il doit raccrocher avec une solution précise et des explications sur les démarches à suivre », poursuit le directeur. « À la DDETSPP, nous sommes mobilisés sur le sujet depuis quatre mois, avec un retour d’expérience venu de la Savoie ».

Au cours de sa première semaine d’activité, la cellule était ouverte de 9 h à 18 h. Les appels sont désormais réceptionnés le matin, de 9 h à midi. L’après-midi est consacrée aux demandes de laissez-passer, dont le délai d’obtention est de 24 heures.

« La cellule restera active tant que la zone de réglementation sera en vigueur, car des demandes de laissez-passer continuent d’être déposées », ajoute le préfet Rémi Bastille. Les services sanitaires comptent au minimum 45 jours après le dernier dépeuplement – survenu à Chamblay, vendredi 24 octobre, après la confirmation d’un cinquième foyer de contamination – avant de pouvoir envisager un retour à la normale des zones à risque.
Plus de 250 appels ont été recensés depuis la mise en place de cette cellule spéciale.

M.S