Besançon. Un nouveau terrain synthétique pour de plus grandes ambitions

Après École-Valentin, le FC Grand Besançon va bientôt évoluer sur un second terrain synthétique, à Pirey. Une volonté des communes de répondre à l’évolution croissante du club, dont les ambitions sportives sont désormais beaucoup plus grandes.

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La pose du gazon synthétique devrait prendre 2 à 3 semaines. Photo MS

En travaux depuis plusieurs mois, le stade municipal de football à Pirey se transforme petit à petit en pelouse synthétique. Un terrain « dernière génération », composé d’une pelouse renforcée par du sable et du liège, pouvant accueillir des rencontres jusqu’au plus haut échelon régional. Le montant s’élève à 750 000 € HT, éclairage compris « fiancé à 50 – 60% par des subventions de partenaires », précise le maire Patrick Ayache, pour cinq mois de travaux. C’est l’un des gros dossiers du mandat de l’équipe municipale. « On a programmé l’inauguration officielle le 19 octobre, c’est une petite course contre-la-montre. », confie l’élu. « La question du football était centrale pour nos cinq communes (École-Valentin, Pirey, Franois, Chemaudin-et-Vaux et Serre-les-Sapins, ndlr) réunies au sein du même club. Tous les terrains étaient en très mauvais état. Malgré tout, le FCGB a continué de grandir, il fallait répondre avec des infrastructures. »

FCGB : 460 licenciés, 3 terrains synthétiques

Un nouveau terrain qui arrive au meilleur des moments pour le FC Grand Besançon. Avec 460 licenciés, le terrain synthétique d’École-Valentin, inauguré un an et demi plus tôt était déjà saturé. La pelouse naturelle à Chemaudin-et-Vaux reste tributaire d’une belle météo quand l’enceinte de Franois est d’un autre temps. « Le gros atout du terrain de Pirey, c’est la place laissée aux spectateurs avec des gradins, un accès PMR proche du parking. Le week-end, toutes les rencontres du club ou presque se joueront dessus », glisse le vice-président Ludovic Felleman, en charge du mécénat. À Serre-les-Sapins, la commune a également enclenché un « dossier synthétique », nouvelle génération lui aussi mais plus petit, uniquement destiné aux catégories jeunes. Il devrait arriver l’an prochain. « Le nombre de licences augmente et le niveau de compétition aussi, on a déjà trois équipes en Régional et on vise le retour en R3 avec notre équipe fanion. La FFF impose rapidement des normes de terrain. », poursuit le vice-président du club, ciblant les vestiaires qui eux sont dans un « état critique », admet Patrick Ayache. « On va s’attaque à ça pour différentes raisons, sportives bien sûr mais aussi écologiques et économiques, ce sont des véritables passoires thermiques. Il faut réfléchir à un autre projet global ».

À titre de comparaison, une pelouse naturelle reste en bon état avec environ deux heures de pratique hebdomadaires l’hiver, contre 10 h le reste de l’année. Un terrain synthétique peut accueillir du football pendant 40 à 50 h par semaine avant d’être changé au bout d’une quinzaine d’années. Trois nouveaux terrains en trois ans pour un seul club, voilà qui va faire des envieux. Le manque d’infrastructures sportives est l’un des sujets dans de nombreuses communes comme à Besançon, où la réfection du Rosemont devrait être achevée à la fin du mois. « On n’a pas l’ambition de devenir comme le Racing ou le BF, mais être un solide intermédiaire régional », souffle Ludovic Felleman. « On a un jeune groupe pour l’équipe fanion qui n’a pas perdu depuis un an en championnat, des catégories jeunes qui grimpent petit à petit. L’ossature est désormais solide à tous les niveaux ».