Besançon. Accueil de la Petite Enfance : la ville peut faire mieux

Lors du conseil municipal du 20 février 2025, Claudine Caulet, adjointe en charge de l’Éducation, a présenté le rapport d’observation de la Chambre régionale des comptes et les perspectives pour améliorer l’accueil de la petite enfance dans les accueils collectifs de la Ville.

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Garderie pour enfant
Halte Garderie Mégevand ©DR

Ce rapport thématique portait sur la période 2018-2023 sur « l’accueil des jeunes enfants en Bourgogne Franche-Comté ». Concernant spécifiquement le service proposé par la Ville de Besançon, le rapport rendu en 2023 ne fait pas de recommandations particulières. Il souligne la qualité et les engagements de la Ville notamment dans la politique d’attribution des places en faveur des familles fragiles et pour les accueils médico-sociaux, en collaboration avec la PMI (Protection maternelle et infantile) du département du Doubs (82 enfants cons concernés).

2 156 places d’accueil à Besançon

La Ville compte 953 places d’accueil collectif (crèches et micro-crèches) et 1 203 places d’accueil individuel. La direction Petite enfance compte 255 agents répartis entre les ressources, l’accueil individuel et l’accueil collectif. Ils sont répartis dans les 15 crèches recevant 434 enfants et le relais Petite Enfance qui compte 320 assistantes maternelles agréées. Sur l’année 2024, les différentes structures ont accueilli 706 enfants en accueil régulier et 285 enfants en accueil occasionnel.

La Ville a avancé depuis le contrôle de 2023

Claudine Caulet a souligné « les efforts sans précédent » (sic) sur les équipements, en particulier la restructuration de la crèche de Saint-Ferjeux inaugurée le 20 janvier dernier qui accueille 60 enfants, et la programmation des travaux de construction et/ou de rénovation des crèches de Battant, des Orchamps, des Tilleuls ou encore des Clairs-Soleils…dont les ouvertures sont prévues en 2026. « Nos modes d’accueil évoluent » souligne Claudine Caulet. C’est le cas notamment du développement des accueils inter-âges en petits groupes de 15 enfants. Cette expérimentation permet plus d’interactions entre les enfants. Elle favorise l’empathie et l’entraide entre les grands et les petits ainsi qu’une meilleure inclusion des enfants porteurs de handicap.

61% de taux d’occupation

Claudine Caulet parle de « bricoles à améliorer ». Parmi celles-ci, le faible taux moyen d’occupation des crèches, largement en deçà de la moyenne nationale. L’élue reconnaît qu’il faut progresser et accueillir plus d’enfants. En 2024, 821 dossiers de demande d’attribution de places ont été déposés et la commission d’attribution en a attribué…235, soit un taux de 29%. Pour autant, Claudine Caulet met l’accent sur la possibilité accrue de l’accueil occasionnel, en particulier pour les parents devant répondre à des entretiens d’embauche. Elle assure qu’un travail a commencé avec la nouvelle directrice du service.

Le relais Petite Enfance, un service incontournable

Bien avant 2020, ce service de proximité est devenu le guichet unique pour les familles. En lien avec la PMI du département et selon les recommandations de la CAF, le Relais Petite Enfance de Besançon a accueilli 3 165 parents ou assistantes maternelles en 2024 pour soutenir et orienter les usagers.

Carte Scolaire 2025 : étonnantes fermetures prévues sur des écoles en QPV 

À l’annonce des premiers échanges autour de la future carte scolaire 2025, la Ville de Besançon et les syndicats enseignants dans le 1er degré s’étonnent d’une fermeture de classes pour deux écoles basées dans des quartiers prioritaires de la ville (QPV). Dans un communiqué, si la maire Anne Vignot salue « la fin des projets de suppression de classe dans les écoles Sapins, Jean Zay et Saint-Claude », elle regret que « la plupart des établissements concernés par des fermetures dans les quartiers prioritaires verront le nombre d’enfants par classe considérablement augmenter, au détriment des conditions d’apprentissage des élèves. […] Nous demandons une réouverture des discussions. » Les établissements en QPV où une fermeture reste maintenue sont l’école Pierre et Marie Curie et Condorcet, « alors que parallèlement, des travaux sont menés pour qu’elles fassent partie de la politique éducative de la Ville avec des crédits spécifiques pris en compte. » souligne Amélie Lapprand, co-secrétaire du syndicat majoritaire SNUiPP – FSU25. « C’est schizophrénique, on ferme des classes dans des endroits où l’on admet qu’il faut plus de moyens. »

M.S

Yves Quemeneur