Le retour à l’emploi est une priorité
Le bassin d’emploi de Besançon connaît un taux de chômage inférieur à la moyenne nationale. « A 5,8% de taux de demandeurs d’emploi, on s’approche du plein emploi » souligne Nicolas Bodin, vice-président de Grand Besançon Métropole en charge de l’économie et de l’insertion.
Pourtant, la précarité sociale et financière est encore trop importante. Et de leur côté, les entreprises ont des carnets de commandes bien remplis et peinent à trouver des collaborateurs et collaboratrices pour accélérer leur croissance.
Le salon « Cap vers l’emploi » s’adresse donc autant aux personnes très éloignées de l’emploi qui, pour beaucoup, ont renoncé, qu’aux diplômés jeunes et moins jeunes qui souhaitent trouver un élan nouveau dans leur parcours professionnel.
Les entreprises ont compris tout l’enjeu de l’emploi dans les années à venir. Il s’agit de vendre la culture, l’environnement de l’entreprise, son rôle sociétal pour attirer de nouveaux salariés, plus attentifs à se réaliser personnellement qu’à répondre à une simple proposition de CDI.
Le monde du travail est en pleine mutation et les entreprises franc- comtoises, souvent à la pointe des technologies, le sont aussi dans leur capacité à intégrer et fidéliser leurs salariés.
Un partenariat exemplaire
La première opération initiée au printemps dernier par le Conseil départemental du Doubs avait conduit à 150 contrats signés. Nicolas Bodin place la barre haut « Pour cette édition de rentrée, nous comptons atteindre le même objectif ». Tout le monde est sur le pont : les branches professionnelles, la Chambre des Métiers, la Chambre de Commerce mais aussi Pôle Emploi, la Mission Locale ainsi que le département du Doubs pour son action en faveur des bénéficiaires du RSA.
Accompagner les candidats à l’emploi
La question est récurrente « comment inciter les personnes éloignées de l’emploi à retrouver une activité professionnelle ? » Il faut souvent passer par une période d’adaptation parfois longue et des contrats à temps partiel… Mais les solutions existent pour ne pas perdre le bénéfice des aides sociales. Carine Michel l’a justement rappelé « la prime d’activité n’est pas une aide sociale de plus, elle est un droit et n’est pourtant pas assez demandé ».
Il est également souhaitable d’accompagner les entreprises dans l’intégration de leurs salariés, faciliter le temps de travail ou comme le propose la responsable des métiers de l’hôtellerie et de la restauration « permettre aux entreprises de ce secteur d’indemniser les coupures sans que cela soit un coût en terme de charges sociales ».
Enfin, le sujet n’a pas été abordé et pourtant…la situation économique n’est pas si catastrophique. Le plein emploi peut être un handicap pour les entreprises. L’amélioration du marché du travail permet aussi de diminuer en partie le budget social. Et si la baisse des charges contribuait à l’augmentation des salaires et du pouvoir d’achat !