C’est l’une des pièces les plus importantes du musée des Beaux-Arts et d’archéologie de Besançon. La momie Séramon et son ensemble funéraire datés de XXIe Dynastie (vers 1069 – 945 av. J.-C.) a bénéficié d’une nouvelle étude, aux Hospices civils de Lyon, grâce à une démarche novatrice utilisant un scanner de recherche à comptage phonique. Le dernier examen de la momie bisontine remontait à 2007. « Suite à une demande de reportage de la chaine France 5, le Docteur Samuel Mérigeaud, qui avait déjà̀ supervisé le scan de 2007, a procédé à une nouvelle imagerie médicale de la momie de Séramon. », explique l’équipe des Musées d’Art et du Temps de Besançon. « Ce nouvel examen, permet – entre autres – de lire (enfin !) les inscriptions hiéroglyphiques du scarabée de cœur de Séramon, d’identifier les amulettes du collier qui n’avaient pu l’être avec la technologie de 2007, de mieux individualiser les amulettes, en particulier la plaque abdominale métallique (sur laquelle figure un œil d’Horus), ou encore, d’un point de vue anthropologique, de caractériser les dépôts de calcium sur les artères du défunt ainsi que les lésions d’arthrose. Avec un scanner réalisé le 6 septembre, les chercheurs sont actuellement en train de finaliser la présentation de leurs découvertes. La momie est revenue à Besançon le 11 septembre.
Une enquête retracée sur France 5
La nouvelle technique utilisée pour cet examen doit également permettre d’en apprendre davantage sur le traitement du corps et la momification, la pratique cultuelle de protection du défunt (amulettes), sa vie par l’examen des pathologies, et enfin sur la caractérisation physique de la momie en vue d’une meilleure conservation et d’une éventuelle restauration. Autant de raisons qui ont poussé une équipe de l’émission « Science grand Format » à valoriser ce travail au travers d’un futur épisode consacré aux momies : « Les momies, enquête d’immortalité ». Sa date de diffusion est prévue dans quelques semaines et il sera disponible en replay.