Vous connaissiez certainement déjà le « Dry January ». Un mois de janvier sans alcool pour compenser les abus lors des fêtes de fin d’année mais surtout une véritable campagne de santé publique pour lutter contre l’alcoolisme. L’association L214 innove et présente son « Veganuary » sur les mêmes bases : un mois avec une alimentation dont l’origine est végétale uniquement. « Lancer un tel défi à Besançon est un vrai symbole. On parle de la capitale d’une région réputée pour sa saucisse de Morteau, les produits de salaisons ou encore une multitude de fromages, » commente Pauline Di Nicolantonio, référente nationale de ce challenge.
Une chasse au trésor pour découvrir l’offre vegan
Créée en 2008, l’association est surtout connue pour ses actions « coups de poing » et ses vidéos choc de maltraitance animale. De quoi s’attirer les foudres d’une partie de la population et notamment du monde agricole. Avec cette opération sur le premier mois de l’année 2025, L214 veut aussi montrer son « autre »visage. « Il ne s’agit pas uniquement de montrer ce qui ne va pas, mais aussi proposer des solutions. », poursuit la référente. « L’alimentation, c’est avant tout une question d’habitude. En un mois, on espère que certains participants deviendront définitivement vegan. Sans perdre ses repères, il est aussi possible de se passer de viande. » Pas question de remplacer sa viande locale par un steak de soja brésilien, « ça n’aurait aucun sens ».
Outre ce défi Veganuary où les volontaires peuvent s’inscrire sur internet, l’association installe un stand samedi 11 janvier, sur la place du 8 septembre à Besançon. Au total, 19 villes sont ciblées par L214. Pas d’ambition politique en lien avec une ville verte assure l’association, mais plutôt une occasion d’échanger et découvrir un univers encore méconnu du grand public, alors que l’alimentation vegan est bien présente depuis plusieurs années. « Outre des recettes, astuces et conseils, on veut surtout mettre en lumière l’offre végétale à Besançon et montrer qu’elle est diversifiée. Il y a un restaurant 100% vegan, d’autres proposent déjà des menus, un traiteur et même un café librairie ! », enchaîne Pauline Di Nicolantonio. Pour cette opération, L214 choisit un moyen ludique : une chasse au trésor. Chaque participant devra valider une liste en se prenant en photo avec chaque lieu ou produit à découvrir. « On parle des avantages de ce type de régime, comment remplacer la viande, les œufs ou le fromage, ce qui n’est pas évident en apparence. » Pour l’association, la ville de Besançon fait partie des zones « à potentiel », là où le public apparaît plus réceptif qu’ailleurs aux enjeux défendus par L214 avec une trentaine d’adhérents bisontins.
Martin Saussard