C’était en 4 octobre 2021. Malgré l’énorme impact de la crise sanitaire sur l’utilisation des transports en commun, Grand Besançon Métropole par l’intermédiaire de Marie Zehaf, vice-présidente en charge des transports, annonçait l’achat de 8 (5 et 3 en option) nouvelles rames pour le tramway. L’agglomération s’était alors associée à celle de Toulouse et Brest Métropole pour un achat total de 24 rames. GBM avait à l’époque estimé son coût : 11,5M d’€ espérant économiser 10% à 20% grâce à ce groupement de commandes.
Fallait-il encore choisir le constructeur et anticiper une explosion des coûts. La première réponse des deux entreprises positionnées a refroidi GBM : CAF, la société espagnole qui a construit les premières rames et Alstom, proposaient un devis à 4,9M d’€ la rame, loin des 2 millions budgétés. La multinationale française a finalement revu son prix à la baisse après négociations : 3,6M d’€ par rame pour l’ensemble du marché.
Fabrication française
La facture totale s’élève donc à 78 millions d’euros hors taxes, dont 18,3 M d’€ pour l’agglomération bisontine. À cela s’ajoute une option de trois rames supplémentaires pour 7 millions, qui pourra être activée en 2025. GBM espérait économiser avec le groupement de commandes, il faudra finalement débourser beaucoup plus que prévu. La fabrication apparaît alors comme un lot de consolation : les rames seront françaises et les moteurs sortiront de l’usine d’Ornans !
Deux minutes gagnées
La livraison est prévue pour 2025 et les nouvelles devraient toutes fonctionner pour la rentrée scolaire. Sur le plan technique, elles seront plus longues (32mètres) avec logiquement une capacité d’accueil plus grande (environ 200 personnes au lieu de 150 actuellement). La fréquence devrait aussi être améliorer : deux minutes d’attentes en moins pour les passagers.
Pour rappel, le tramway compte actuellement 19 rames depuis 2014 et transportent plus de 7 millions de voyageurs par an.
La rédaction