En 1776, une déclaration royale souhaite que les cimetières soient éloignés des habitations, pour des raisons d’hygiène. Le cimetière des Chaprais ouvre sous la Restauration, en 1824, après l’échec cuisant de celui des Champs Bruley. Abritant aujourd’hui plusieurs milliers de sépultures, il est composé de monuments funéraires de différents styles. Impossible évidemment d’étudier toutes les tombes. Autrice du livre « Une nécropole romantique. Le cimetière des Chaprais à Besançon au XIXe siècle », Anne-Lise Thierry se concentra sur un corpus réduit de 247 sépultures. Au fil des pages de cette seconde édition, les lecteurs constateront qu’elle en propose une analyse historique, artistique et sociologique. L’art funéraire trouve évidemment toute sa place dans cette analyse, dont les écrits sont régulièrement ponctués par des illustrations de qualité. L’aménagement et l’organisation du cimetière intéressent aussi cette historienne.

 

Un cimetière remarquable

« Au XIXe siècle, c’est le début des concessions perpétuelles. Les grandes familles de l’époque achetaient des concessions perpétuelles pour perpétuer leur souvenir », explique-t-elle. Il s’agit aussi d’une étude sur la mort au XIXe siècle à Besançon, et ce qu’elle impliquait. Un travail scientifique, rythmé par des notices biographiques sur des personnes inhumées dans ce cimetière, comme Simon Amey (1750-1830). Un livre à avoir lors de votre prochaine visite dans ce beau cimetière bisontin. Un musée à ciel ouvert qu’il convient de préserver pour les générations futures !