Le grand renouvellement
La fin de règne se ressent dans le Haut-Doubs, où Patrick Genre laissera en 2026 son siège de premier édile après 26 années à la tête de la mairie pontissalienne, dans une ambiance pour le moins mitigée : entre les restrictions budgétaires imposées par l’État, une course à la succession au sein de la majorité et des projets laissés en suspens, la capitale du Haut-Doubs pourrait bien vivre un prochain mandat déterminant pour son avenir.
Un avenir inévitablement lié à celui des autres communes du Grand Pontarlier. Encore faut-il que ces dernières partagent une même vision. Plusieurs d’entre elles seront aussi représentées par un nouveau visage l’an prochain. Si les candidatures ne sont pas encore officielles, les opérations séduction ont déjà commencé au sein du Grand Pontarlier pour compter sur l’appui de ces nouveaux élus, autour de l’équipe pontissalienne.
À Pontarlier, c’est un secret de polichinelle, Bertrand Guinchard, adjoint à l’économie, se verrait bien reprendre le flambeau. D’autres adjoints y pensent, mais le chef d’entreprise reste le seul à avoir toujours défendu la même vision : l’économie est la base de toute politique publique afin de développer un territoire ou du moins, maintenir son dynamisme.
Les données de l’Insee ne manquent pas de rappeler à quel point le Haut-Doubs joue le rôle de moteur pour le département et la Franche-Comté. Son discours plaît à bon nombre d’acteurs locaux. Un dynamisme qui n’est pas sans impacter l’environnement.
Au cœur d’un territoire où 6 000 nouveaux habitants sont attendus d’ici 2040, les questions autour de la gestion de l’eau, les sécheresses, la pollution liée à une pression humaine toujours plus forte devront être intégrées ou s’imposeront, comme à l’heure actuelle.
L’opposition écologiste peine toutefois à porter ces dossiers. Dans une élection où les visages pèsent plus que les mots, il est difficile de comprendre pourquoi la minorité n’a toujours pas dévoilé ses têtes de gondoles à Pontarlier comme autour. Stratégie ou impréparation ?