Besançon. Le campus Bouloie Temis reçoit le prix « Equerre d’argent »

C’est en 2017 que Clara Loukkal et Benoît Barnoud sont lauréats du concours national d’idées Europan 14 pour leur projet de réhabilitation globale du campus Bouloie Temis. Le 12 février 2025, la jeune agence parisienne Altitude 35 (maître d’œuvre) et Grand Besançon Métropole (maître d’ouvrage) se félicitaient d’un projet architectural et paysagé accueillant pour les 8000 étudiants de l’un des trois campus universitaires bisontins.

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Anne Vignot (Présidente de GBM) et Benoît Barnoud (Architecte Paysager Agence Altitude 35) ont reçu le prix national "Equerre d'argent" récompensant le projet de réhabilitation "Espaces publics" le 12 février 2025 ©YQ

En 2017, Dominique Schauss, alors vice-président de Grand Besançon Métropole en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche, lance l’idée d’une rénovation globale d’un campus vieillissant, peu attractif. Il soutient alors activement deux jeunes architectes paysagistes au concours national Europan 14. Il s’en souvient « j’étais persuadé que leur projet était ce qu’il fallait pour le campus de Besançon. Pourtant, le jury d’experts du concours n’avait pas retenu le projet bisontin parmi 25 dossiers. Est-ce que j’ai été convaincant ? Plus sûrement, le programme était le meilleur ». Et Dominique Schauss de poursuivre « Le prix Equerre d’argent attribué en novembre 2024 est en quelque sorte le Goncourt de l’architecture, une référence à l’échelle nationale ».

« Le Goncourt de l’architecture »

Ce projet d’aménagement paysager qui vient d’être salué, représente une enveloppe de près de 11 millions d’euros, financée par la Région Bourgogne Franche-Comté à hauteur de 75%, de Grand Besançon Métropole (12%), du département du Doubs pour 9% et l’Université Marie & Louis Pasteur (4%). Il témoigne de l’engagement des acteurs à construire un campus exemplaire, tant au niveau de l’aménagement urbain que de son rôle moteur pour l’économie et l’attractivité de la région. « Issu de la nature dans les années 60, le réaménagement du campus de la Bouloie est aussi un retour à la nature » a souligné Anne Vignot.

De l’histoire du site à la vie actuelle du campus

Le travail engagé pour la valorisation des écosystèmes, la renaturation des sols, la gestion raisonnée des ressources et le développement des mobilités douces à l’heure des changements climatiques, porte la trace de l’histoire et des besoins actuels. Ces travaux s’inscrivent dans une démarche globale pour moderniser les infrastructures universitaires et de recherche, créer des espaces de vie ouverts et accueillants, offrir les meilleures conditions de travail, d’étude et d’épanouissement pour l’ensemble des usagers du campus. A mi-chemin de la fin d’une réhabilitation du site, prévue en 2027, Anne Vignot va poursuivre ses journées d’inauguration…à 15 mois des échéances électorales.

Yves Quemeneur