Les Journées Portes Ouvertes de l’aérodrome de Besançon la Vèze le 17 et 18 mai prochains, sont l’occasion de s’informer sur l’inscription au Brevet d’Initiation Aéronautique (BIA). Créé en 1968, il est la suite d’un brevet de sport aérien initié par Jean Zay, ministre communiste de l’Éducation nationale du Front Populaire. L’aviation est une activité ouverte à tous Le BIA évalue la culture générale aéronautique (aérodynamisme, mécanique du vol, météorologie, navigation, sécurité…).
Se former à l’aviation dès l’âge de 14 ans
L’école de pilotage (DTO) de l’Aéroclub de Besançon la Vèze (association loi 1901 agréée par la Fédération nationale Aéronautique et la DGAC) et en partenariat avec l’école de formation professionnelle « Domergue Aviation » (ATO agréée par la DGAC) ont passé des conventions avec des établissements scolaires et de formation professionnelle de Grand Besançon pour initier au pilotage les jeunes de tous horizons.
L’aviation n’est pas réservée à une élite privilégiée. Grâce au partenariat avec l’Éducation nationale, aux aides de la Fédération Nationale d’aéronautique et à l’accompagnement bénévole des instructeurs de l’école de pilotage de Domergue Aviation, l’accès à l’apprentissage de l’aviation et ses métiers sont accessibles quelles que soient les origines sociales ou les capacités financières.
Domergue, une famille d’aventuriers
Claude Domergue dirige « Domergue Aviation ». Il est à l’origine de la création de l’aérodrome de la Vèze. Passionné d’aviation, il a permis l’éclosion de générations de pilotes de ligne, de pilotes d’aviation de tourisme ou d’affaires, de mécaniciens, de techniciens. Il a dans l’œil la passion intacte, celle qu’il a transmise à Julie-Anna, sa fille, devenue pilote sur Airbus à seulement 21 ans !
Claude, c’est aussi le mari d’Adriana la Colombienne, rencontrée par hasard à Besançon il y a une vingtaine d’années. Des montagnes des Andes à celles du Jura, elle est devenue l’apôtre de l’association des Femmes pilotes, qui sait transmettre son amour du ciel aux jeunes générations. Claude Domergue est aussi connu à Besançon pour avoir été le pilote attitré de Johnny Hallyday pendant plusieurs années. Il est enfin le fils de Charles Domergue, né à Besançon en 1914 et mort le 31 décembre 2008 à Tananarive (Madagascar). Explorateur et naturaliste, il a été le précurseur de la molysmologie, une science qui étudie les problèmes posés par les pollutions.
Résistant pendant la 2ème guerre mondiale, l’aventurier scientifique a parcouru les pays d’Afrique du nord où il créa de nombreux oasis dans le désert. Il passera la majeure partie de sa vie à Madagascar où il dirigeait un laboratoire de l’Institut Pasteur. Une forêt au nord de Toliara à Madagascar porte le nom de « forêt Domergue » pour son travail de prospection sur le site et la protection de l’environnement.
La Terre vue du ciel
« Pilote d’avion, c’est une affaire de femmes ». La féminisation d’un milieu réputé masculin est désormais bien entamée. Adriana Domergue y consacre une grande énergie au sein de l’association des femmes pilotes. Le travail porte ses fruits. De plus en plus de jeunes femmes s’intéressent aux métiers de l’aviation.
« La Vèze, un refuge LPO ». Par atavisme lié à ses origines familiales, Claude Domergue perpétue à Besançon l’œuvre de son père. Les animaux sauvages et les oiseaux y trouvent un lieu de repos et de reproduction…oui sur un aérodrome !
« Domergue Aviation pour les avions de demain ». Adriana et Claude Domergue agissent pour une économie aéronautique plus décarbonée. L’aérodrome de la Vèze a été l’un des premiers à accueillir le Velis Electro de Pipistrel, un avion 100% électrique. Tous les constructeurs font des progrès majeurs dans la sobriété énergétique. C’est vrai de l’aéronautique de tourisme mais également dans l’aviation de loisirs. « Une famille de 4 personnes peut traverser l’Europe du nord au sud en consommant moins de carburant qu’une voiture thermique…et à une moyenne de 240 km/h » s’amuse à comparer Adriana Domergue.
« L’avion relie les Hommes »
Quel parcours depuis l’aventure de « l’Aéropostale » dans les années 20 où Latécoère, Mermoz, Saint-Exupéry et bien d’autres convoyaient le courrier entre la France et l’Afrique, puis l’Amérique du Sud, jusqu’aux vols low-cost du XXIe siècle qui permettent au plus grand nombre de découvrir le monde et ses multiples cultures. Que d’intelligence, de courage, de technicité et de passion pour poursuivre l’aventure de l’aviation. « Faire de sa vie un rêve et d’un rêve une réalité », le propos d’Antoine de Saint Exupéry résonne sur le tarmac de la Vèze. Il permet aux jeunes générations de tutoyer les étoiles et de jouer avec les nuages. C’est bien du ciel que l’on protège le mieux la planète.
