Grand Pontarlier. Des orientations budgétaires marquées par les incertitudes nationales

Lors du conseil communautaire du Grand Pontarlier le 25 novembre, les élus ont débattu sur les orientations budgétaires 2026, dans un contexte national particulier. Aucun investissement nouveau n’est inscrit pour la nouvelle année, l’objectif étant de poursuivre ce qui a été engagé. Un effet ciseau est cependant constaté.

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C’était le dernier débat d’orientations budgétaires du mandat communautaire débuté en 2020 qui s’est tenu le 25 novembre lors du conseil communautaire du Grand Pontarlier. Comme l’année dernière, il intervient dans un contexte national particulier, mais « là, je crois qu’on atteint des sommets par rapport au flou, aux imprécisions qui règnent au niveau national et à tout ce qui peut toucher les collectivités locales », souligne Patrick Genre, président de la CCGP. Des incertitudes qui rendent difficiles la prospection des budgets 2026. En prenant en compte les différentes charges ou pertes financières qui pourraient s’abattre sur la collectivité (DILICO, TVA, DGF, FCTVA…) le débat d’orientations budgétaires est aujourd’hui construit sur une potentielle reprise de 411 000€ par l’État sur la collectivité.

« Nous avons des indicateurs financiers qui demeurent bons. Nous avons une capacité d’endettement très bonne puisqu’elle est inférieure à un an, ce qui nous permet d’envisager des investissements lourds mais nous avons une baisse de l’épargne brute constatée donc une augmentation des dépenses réelles de fonctionnement qui progresse plus vite que les recettes réelles de fonctionnement. Il y a donc un effet ciseau qui pourrait potentiellement amoindrir notre capacité d’autofinancement », nuance Patrick Genre. 

Entre 11 et 15 millions d’euros d’investissement

Les trois prochaines années vont être chargées en investissements lourds, mais aucun nouveau projet ne devrait être inscrit. « Nous ne faisons que poursuivre ce qui a été décidé », précise Patrick Genre en mentionnant certains projets phares tels que le centre aquatique, La Belle Vie ou encore la nouvelle déchetterie. En ce qui concerne le volet fonctionnement, il est envisagé de maintenir les dépenses entre 18,5 et 19,3M€. Afin de maintenir la capacité de désendettement et d’autofinancement, les charges à caractère général et la masse salariale devraient être gelées. 

Entre 11 et 15M€ d’investissement devraient être inscrits dans le budget 2026 en intégrant les projets mentionnés ainsi que les investissements liés aux budgets annexes. « Nous inscrirons 20M€ de recours à l’emprunt sur 2026 pour couvrir ces dépenses. Après reprise des résultats, on devrait redescendre aux alentours de 8 millions ». Sur les budgets annexes, les mêmes cadrages sont réalisés (gel de la masse salariale et des charges à caractère général). Les schémas directeurs eau et assainissement, ainsi que la nouvelle déchetterie ont été pris en compte dans les investissements. Ces derniers devraient être entre 3 et 4M€ pour le budget assainissement, entre 4 et 5M€ pour le budget eau et entre 2 et 2,5M€ pour le budget gestion des déchets. 

Un budget voté le 18 décembre prochain

« Tout ce qui se produit était déjà connu. On savait effectivement qu’on allait avoir 30M à mettre dans un centre aquatique, 8M dans La Belle Vie. On savait qu’il aurait peut-être fallu emprunter, faire des réserves. Vous nous dites qu’il va y avoir un effet ciseau, d’après les chiffres qui sont là, sachant qu’on n’a pas encore repris les données de l’année précédente. On a l’épargne brute, j’aurais bien voulu avoir l’épargne de gestion. Ça aurait été bien de le présenter comme ça pour voir la réalité de cet effet ciseau. Il y a toujours un élément qui n’est pas connu et je ne sais pas si on peut l’intégrer dans une prospective, c’est le coût de fonctionnement du Château de Joux lorsque les travaux seront terminés », intervient Gérard Voinnet, élu de la minorité pontissalienne. 

Sur ce dernier point, un comité de pilotage devrait bientôt avoir lieu pour le projet Renaissance. Le diagnostic de la maîtrise d’œuvre devrait également être produit. Pour l’heure, les élus devront continuer à composer dans ce contexte incertain lors de la présentation du budget primitif le 18 décembre prochain.