Haut-Doubs. À Pontarlier, l’antenne locale #NousToutes lance son podcast

À quelques jours de la journée internationale des droits des femmes du 8 mars, rencontre avec Lylou Sauvonnet, créatrice de l’antenne #NousToutes à Pontarlier. Le comité lance son premier podcast Les murmures de la révolte le 4 mars, et cherche encore à intervenir dans les établissements scolaires pour sensibiliser les plus jeunes.

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Portrait de Lylou Sauvonnet la créatrice de l'antenne locale #NousToutes
Lylou Sauvonnet a créé l'antenne locale #NousToutes en 2023 ©Cassandra Tempesta

Comment vivre notre féminisme selon notre vie sentimentale ?

Est-ce toujours légitime d’être féministe en 2025 ? Voilà les deux questions abordées dans les prochains épisodes du nouveau podcast, Les murmures de la révolte, réalisé par l’antenne #NousToutes Pontarlier. Le premier épisode sera diffusé sur les plateformes le 4 mars, à quelques jours de la journée internationale des droits des femmes le 8 mars. « C’est toujours légitime d’être féministe en 2025. La lutte c’est tous les jours. Aux États-Unis le droit à l’IVG est remis en question. Si on ferme les yeux trop longtemps, quand on va les rouvrir, il faudra tout recommencer », souligne Lylou Sauvonnet, créatrice de l’antenne #NousToutes à Pontarlier.

Elle avait 19 ans quand elle l’a créée

« J’ai subi énormément d’agressions, que ce soit dans la rue ou sur les réseaux sociaux : demandes de photos intimes, menaces de mort quand je relayais les chiffres de féminicides. Ça a commencé très tôt, en raison de ma poitrine. Je ne savais pas qui contacter. Je ne voulais pas que ça arrive à d’autres filles ». 

Sensibiliser les plus jeunes

Un an et demi plus tard, elles sont 5 à faire partie du bureau. Leur travail est essentiellement de sensibiliser avec des posts sur les réseaux sociaux, la collecte de témoignages pour rediriger vers les bonnes personnes… « À Pontarlier, ce sont plus des hommes de 40,50 ans qui embêtent les femmes ». L’antenne locale va bientôt mettre en place des groupes de parole et cherche encore à intervenir dans les établissements scolaires. « C’est important de sensibiliser auprès des plus jeunes, évidemment en adaptant les mots à eux. Plus on leur parle tôt, plus ils auront les mécanismes nécessaires pour parler. On n’évitera pas les agressions ».