Parmi les 125 élèves répartis dans 6 classes, l’école publique élémentaire de Vercel compte des enfants qui ont des besoins éducatifs particuliers qui nécessiteraient la présence de trois AESH, des accompagnants d’élèves en situation de handicap. Leur rôle, sous la responsabilité pédagogique des enseignants, est de favoriser l’autonomie de l’élève, sans se substituer à lui dans la mesure du possible. « Or, alors qu’il nous faut trois AESH nous n’en avons qu’une » déplore la directrice, et déléguée du personnel SNUipp FSU25, Joanna Martinez. « Par conséquent, tous les enfants qui en ont besoin ne peuvent pas être suivis à hauteur de leurs besoins donc nous devons faire des choix qui nous semblent inappropriés ».
Un problème de recrutement qui va bien au-delà de l’école de Vercel, ce dont Joanna Martinez est bien consciente : « Il faut savoir qu’être AESH, c’est un contrat précaire de 24h hebdomadaire payé 700€ par mois et sans formation ». D’où le peu de candidats pour occuper tous les postes vacants dans les écoles du département. « Nous comprenons que le problème est plus que local mais nous souhaitons une prise de conscience au plus haut niveau pour que ce métier statut évolue vers un vrai statut avec une formation digne de ce nom et un salaire décent » poursuit-elle.
Aujourd’hui, elle espère une issue rapide pour au moins trouver une deuxième personne et mettre un terme à un quotidien difficile « pour les élèves concernés, pour les enseignants, mais aussi les autres qui subissent les conséquences également… finalement tout le monde est en souffrance »
Pour alerter, les enseignants de Vercel ont donc décidé un jour de grève avec école fermée le mardi 6 décembre. « Le rectorat nous promet une réunion d’urgence dès la rentrée de janvier ». Une absence de réponse concrète pourrait entrainer d’autres actions.