
Le député Éric Liégeon, suppléant d’Annie Genevard, reprend le flambeau et les travaux portés par l’actuelle ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. Parmi les gros dossiers, l’aménagement de la RN57 entre Saint-Gorgon-Main et La Vrine suscite régulièrement l’attention du public, en particulier après chaque dramatique accident de la route. Élargissement de la voie, zone de dépassement, une sécurisation renforcée pour la traversée de cet axe… les souhaits sont nombreux et le député de la 5e circonscription ne lésine pas sur la communication pour démontrer tout son investissement. Après l’avoir rencontré en février 2025, Éric Liégeon a récemment alerté le ministre des Transports Philippe Tabarot, à la suite d’un deuxième accident mortel en 7 mois. « Il y a urgence à aménager cet axe pour le sécuriser et y fluidifier le trafic. […] La population attend aujourd’hui des solutions rapides et concrètes », écrit l’élu dans un communiqué. Un doux euphémisme qui n’a pas forcément obtenu la réponse escomptée.
Des solutions « pertinentes » validées par des études « approfondies »
Le ministre s’est contenté de reprendre les éléments communiqués par ses équipes. « Les études ont notamment permis d’identifier plusieurs aménagements pertinents, dont la création d’un créneau de dépassement entre les carrefours de La Main au niveau de Saint-Gorgon Main et celui de La Vrine, au sud du col des Ferrières, la réalisation de deux carrefours giratoires sécurisant les accès aux routes départementales RD67 et RD48 et plusieurs autres aménagements de sécurité et d’insertion environnementale. » Dès lors, qu’attendent les services de l’État pour enclencher ces solutions pertinentes ? De nouvelles études, « approfondies » afin d’obtenir « les autorisations nécessaires préalables au lancement des travaux ». En résumé, les travaux ne sont pas pour tout de suite. Mais pour quand ?
Un projet « ultra-priorisé » par l’État
Des réponses plus précises sont toutefois parvenues du sous-préfet de Pontarlier, Nicolas Onimus. L’occasion de faire un réel point d’étape. « L’actuel contrat de plan État-Région (CPER) 2023 – 2027 nous permet de financer ces études approfondies. Une fois terminées, celles-ci permettront d’obtenir les financements pour les travaux dans le cadre d’un nouveau CPER dès 2030. C’est logiquement à cette date que le chantier pourra débuter » confie le sous-préfet plutôt confiant. « L’essentiel, c’est-à-dire la mise en trois voies de la montée de Saint-Gorgon Main et au niveau de La Vrine et le boviduc pour l’agriculteur traversant la RN57 par la rue des Jardins, sont ultra-priorisés. Ce sont les élus eux-mêmes qui ont défini ces points il y a deux ans ».
Concernant le boviduc, outre les animaux, celui-ci devrait permettre aux véhicules légers et aux habitants de circuler. Désormais, les collectivités et intercommunalités concernées doivent à nouveau se réunir dans les prochaines semaines pour enclencher cette nouvelle étape. Du côté de La Vrine, les premiers échanges se dirigent bien vers un carrefour giratoire. Reste à savoir si celui-ci sera en lieu et place d’une zone déjà utilisée ou s’il faudra emprunter du terrain supplémentaire.