Durant son précédent mandat, la CCGP a lancé son projet de création de micro-crèches intercommunales. Après Doubs et les Granges-Narboz, c’est désormais à Houtaud qu’ouvre une troisième structure d’accueil le 10 mars prochain, nommée « 1,2,3 Soleil ». Installée à côté de l’école, elle propose 12 places pour des enfants âgés de deux mois et demi à 3 ans. « 12 places si les gens nous confient les enfants du lundi au vendredi de 7h30 à 18h30. Or on sait que tout le monde n’a pas le même besoin. En s’organisant entre les âges des enfants et les besoins des parents, on peut arriver à donner satisfaction à une vingtaine de familles », précise Bénédicte Hérard, Vice-Présidente du Centre Communal d’Action Sociale CCAS, élue à la CCGP en charge des Solidarités communautaires. 8 enfants sont déjà inscrits.
Un manque cruel de places
Tout est parti d’un constat. Un manque de places, des demandes en hausse. Sans oublier un manque d’assistantes maternelles. « Le constat de baisse démographique des assistantes maternelles et de non-remplacement à leurs départs, nous a fait prendre conscience du manque cruel de systèmes de gardes. Il y a beaucoup de micro-crèches privées qui se sont développées car il y a de la place pour tout le monde », analyse Bénédicte Hérard.
C’est le cas des « Mini-pousses », une autre structure d’accueil qui va ouvrir ses portes également à Houtaud, le 14 avril, un mois après « 1,2,3 Soleil ». Elle aussi dispose d’une capacité de 12 enfants, âgés cette fois-ci de deux mois et demi à 6 ans, sur une plage horaire plus grande : du lundi au vendredi de 6h à 18h30. Portée par deux associées en reconversion, Marie Schmieder et Noémie Passard, la micro-crèche est située vers le centre-équestre, avec un espace extérieur. « La première activité est d’être dehors. On va proposer des balades quotidiennes, jardinage, récupérer des choses de la nature pour en faire du bricolage. Pour les tous petits, leur faire découvrir l’environnement. C’est vraiment la bienveillance, prendre le temps et revenir aux choses simples », détaille Marie Schmieder.
Deux systèmes différents mais complémentaires
En l’espace d’un mois, Houtaud va donc s’acquérir de deux nouvelles micro-crèches, mais les deux établissements l’assurent, il n’y a aucune compétition. « Quand vous êtes plusieurs, ce sont comme les magasins, vous avez le choix. Il y a des gens qui vont préférer le privé, d’autres le système public. On est complémentaire », souligne Bénédicte Hérard. « On sait qu’il y a un réel besoin. On n’est pas dans la concurrence. On pense proposer des choses différentes et on ne va pas toucher le même public », poursuit Marie Schmieder.
La micro-crèche intercommunale choisit de fonctionner avec la CAF en prestation de service unique. Les prix seront faits en fonction du quotient familial des parents. « On a une fourchette moins élevée que dans les crèches privées. Nous, ce qu’on ne va pas réussir à rentabiliser par la participation des parents sera compensé par la CCGP ». De son côté, les « Mini-pousses » proposent des tarifs dégressifs en fonction du nombre d’heures par semaine. « Les parents auront ensuite droit à la CMG (Complément de libre choix du mode de garde) de la CAF qui elle, en fonction de leurs revenus, les rembourse, réajuste », détaille Marie Schmieder.
Les deux micro-crèches ouvrent en cours d’année pour se laisser le temps de s’ajuster, de démarrer tranquillement et d’adapter les enfants. « Même s’ils sont habitués à la garde, ils changent de lieu, de tête. C’est un cap pour eux, les parents et les personnes qui s’en occupent. Il faut que tout ce petit monde ait le temps de trouver ses marques », explique Bénédicte Hérard.