Besançon. Le coût de la rentrée augmente encore selon le Bureau des associations franc-comtoises

Le Bureau des associations franc-comtoises (BAF) révèle sont annuel indicateur du coût de la rentrée étudiante. Les résultats sont en hausse en Franche-Comté, notamment à Besançon avec une augmentation de +2,69% par rapport à l’an dernier.

101

Le Bureau des associations franc-comtoises (BAF) fédère une vingtaine d’associations étudiantes sur les quatre départements de la région. L’organisation vieille de 19 ans s’engage à être le principal porte-parole des étudiants lors de conseils universitaires. Le BAF présente depuis maintenant 7 ans son indicateur de coût de rentrée à l’université. Une démarche nationale mise en place par la FAGE (première organisation nationale étudiante) à laquelle le BAF adhère. Depuis 2020, l’indicateur est en hausse. En 2024 le coût de la rentrée pour un étudiant à Besançon est estimé à 2780,29 €, contre 2707, 54 € en 2023. Soit une augmentation de 2,69 %. À noter, la capitale comtoise reste tout de même bien en dessous de la moyenne national, calculé à 3157€.

Comment chiffré le coût de la rentrée ?

D’abord un profil type est désigné. Le calcul se base sur un étudiant arrivant en licence 1 à Besançon, non boursier et sans aide au logement. Pour savoir le plus concrètement possible ce que ce jeune va payer lors de son premier mois, l’indicateur s’appuie sur un grand nombre de données. Deux types de frais se démarquent. D’abord les frais de rentrée spécifiques : l’inscription en Licence, le CVEC, achat de matériel pédagogique, assurance logement et frais d’agence ainsi que les coûts liés à une complémentaire santé. Ensuite les frais de vie courante tels que : le premier loyer, les courses alimentaires, 20 repas du restaurant universitaire, loisirs, transports, frais téléphonie et internet ainsi que l’achat de divers équipements.

D’autres frais, spécifiques à une certaine partie de la population, sont notifiés comme l’achat de serviettes hygiéniques ou d’anti-douleurs. Les étudiants ultra-marins ont aussi le besoin de prendre l’avion. Bien que des aides existent (à hauteur de 50% pour non-boursier), ils dénoncent des critères d’éligibilité strictes. Ainsi le coût moyen d’un aller-retour est estimé à 1237.74 €, l’enveloppe pèse très lourd.

Où est le problème ?

Cette hausse n’est pas due à l’augmentation de la vie courante, qui ne progresse « que » de 0,68 %. Les frais spécifiques de rentrée qui pèsent plus lourds (+4,02 %). Parmi eux, le CVEC dépasse pour la première fois les 100 € (103 €), l’inscription grimpe de 3 %, et le matériel pédagogique, ajusté aux besoins locaux, bondit de 15,82 % pour atteindre 393,91 €. Quant aux loyers, ils continuent de monter avec une hausse de 2 %, portant le coût d’un T1 / studio moyen à 426 €.

Pour le président du BAF Xavier Mathis, la situation devient préoccupante : « Ce n’est pas seulement 2 ou 3 %, mais plusieurs années d’inflation qui s’accumulent. Nous sommes pour une réforme des bourses juste et équitable. Il faut se dé-familiariser du système d’aides sociales, rendre accessible la bourse aux doctorants et aux étudiants extra-communautaires. On souhaite une universalisation des bourses pour qu’aucun étudiant ne vivent sous le seuil de pauvreté. », précisant cependant que ces changements ne pourront se faire du jour en lendemain et sans l’aide d’un gouvernement sensible à la cause.  L’association a mis en place depuis 2021 une épicerie sociale et solidaire au sein du CROUS de la Bouloie. Plus récemment, la distribution de paniers de 5kg de fruits et légumes au prix de 3€.