Le Doubs : un territoire d’industrie horlogère

Fin du diagnostic commandé en décembre dernier par le ministère de la cohésion des territoires. L’objectif de l’étude « de terrain » commandée au Cabinet EY consistait à mieux connaître la filière horlogère dans le Doubs.

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Tirer des enseignements pour soutenir l’innovation en horlogerie

La montre, et la filière horlogère plus largement, fait partie des objets du quotidien que le gouvernement souhaite relocaliser.

L’accompagnement de la mission confiée sur une durée de 4 mois, portait sur « les perspectives et les ambitions en matière d’innovation dans une optique de relocalisation industrielle dans le département » a souligné la préfecture en rendant compte du diagnostic.

Tous les acteurs de la filière ont pu s’exprimer

Au cours des 4 mois d’étude, 39 entreprises horlogères ont été interrogées en entretien individuel : 9 marques et 30 entreprises sous-traitantes. 17 autres entreprises, localisées en dehors du département ont été également consultées. 25 acteurs institutionnels ont participé au diagnostic dans leur champ de compétences.

Des ateliers de travail ont enfin permis à une cinquantaine d’entreprises de réfléchir et proposer des solutions autour des enjeux du développement de la fabrication des composants et sur la mutualisation des projets de relocalisation.

Quatre chantiers structurants

Les manufactures, marques et sous-traitants vont s’engager dans une dynamique d’innovation et de réindustrialisation dans le cadre de plans d’action collectifs ;

La recherche et le développement vont être soutenus par le fléchage des financements de projets innovants ;

La création d’une structure d’innovation entend promouvoir un espace collaboratif d’innovation et une offre de services adaptée à l’horlogerie ;

Enfin, la formation et les compétences  sont accompagnées au travers d’un dossier « campus des métiers et des qualifications » permettant de valoriser la formation locale.

Le calendrier de l’étude présentée le 9 décembre dernier a été respecté…ou presque ! Le préfet Jean-François Colombet l’avait assuré « Nous vous donnons rendez-vous fin mars 2023 pour fournir les conclusions de l’étude ».

« Les travaux menés au cours de l’étude ont vocation à se poursuivre avec l’ensemble des acteurs de la filière et du territoire » a conclu la préfecture.

Et maintenant ?

Nous l’écrivions en décembre dernier. S’agit-il d’une étude de plus ou d’une étude en mieux ? La mutualisation des compétences et l’innovation collective s’accommode mal de « la culture du secret » propre à chaque marque horlogère. Elle engage également ses co-traitants.

Si la Franche-Comté et notamment le Doubs, devait retrouver une dynamique industrielle dans l’horlogerie, elle la trouvera aussi dans la collaboration avec l’horlogerie suisse.

Yves Quemeneur