+ 2 640 salariés de juin 2021 à juin 2022
L’organisme de collecte des cotisations sociales a constaté une hausse de 1% sur un an tout en précisant que le niveau de l’emploi salarié n’est pas revenu à celui du dernier trimestre 2019 (avant la crise sanitaire) : 275 150 salariés en 2022 / 276 230 salariés au 31 décembre 2019.
Au plan national, les effectifs ont augmenté de 0,4% sur le dernier trimestre et de 2,4% sur un an.
Les secteurs d’activité ne sont pas à égalité
En Franche-Comté, au 2ème trimestre 2022, le secteur tertiaire est plutôt orienté à la hausse avec une progression de 0,5%, soit 580 postes en plus. Le commerce a regagné 100 postes supplémentaires. De son côté, le secteur de la construction connaît un léger ralentissement dû en particulier aux difficultés d’approvisionnement et aux restrictions de crédit. Il se traduit par une hausse de 10 postes, bien loin des besoins réels des entreprises. L’industrie connaît la même situation. Et pour le second trimestre consécutif, l’intérim connaît une baisse significative des emplois avec 450 postes, soit un repli de 2,8%.
Progression de 4,5% du salaire moyen par tête par rapport à fin 2019
La masse salariale a progressé de 1,1% en Franche-Comté (+1,5% au niveau national) au 2ème trimestre 2022 par rapport au 1er trimestre de cette année.
Le salaire moyen par tête s’établit à 2 488€ en Franche-Comté, soit une augmentation de 1,2% contre 2 885 € au plan national. L’évolution du salaire moyen a été plus forte en comparaison au niveau de 2019. La hausse constatée par l’URSSAF représente un gain moyen de 108 €. L’augmentation annuelle est encore plus forte si on compare entre juin 2021 et juin 2022 (+ 5,9%).
L’emploi par départements : des résultats contrastés
Le Jura tire bien son épingle du jeu avec une progression de 2,5% de l’emploi privé (+ 1450 postes) de fin 2019 à fin juin 2022. La Haute-Saône gagne 1,5% soit un gain de 700 postes. A l’inverse, le Territoire de Belfort perd 3,1% d’emplois (- 1050 postes) et le Doubs constate un recul de 2180 postes, soit -1,5% sur la même période.
La Déclaration Préalable à l’Embauche, un indicateur clé pour l’URSSAF
En évolution annuelle (juillet 2021 à juillet 2022), l’organisme a enregistré en cumul (hors intérim) 156 715 Déclarations Préalables à l’embauche, soit une hausse de 18,2%. Elles se répartissent entre 63 670 contrats longs (CDI et CDD > 1 mois) et 93 045 contrats courts (CDD < 1 mois).
Toujours peu de redressements et liquidations mais pour combien de temps !
Entre 2018 et 2021, le nombre de redressements judiciaires et de liquidations a diminué de 49,7%. La crise sanitaire et le « quoi qu’il en coûte » est passé par là. Sur les deux premiers trimestres 2022, la région a comptabilisé 221 défaillances d’entreprises dont 94 dans le seul département du Doubs. De nombreux analystes parient sur une récession de la zone euro en 2023…Quelles seront les conséquences sur la survie des entreprises, sachant que les PME et TPE françaises souffrent d’un manque structurel de fonds propres.
Et si on ajoute à cela la dernière note d’analyse de Jérôme Fourquet (directeur du département Opinons de l’Ifop) et Jérémie Peltier (directeur de la Fondation Jean Jaurès) dont des extraits sont parus récemment dans le Figaro sous le titre évocateur « La grande flemme: comment la France perd le goût de l’effort » !