Une décision nationale dispose qu’à partir du 1er juillet 2024, les agents placés en congé de longue maladie, de longue durée ou de grave maladie, ne percevront plus leur indemnité de fonctions, sujétions et expertise (IFSE). Dans un contexte obligatoire de rigueur budgétaire que la Présidente Christine Bouquin et Olivier Billot son vice-président en charge des finances ont rappelé à l’occasion du compte administratif 2023, la majorité départementale a refusé d’octroyer une compensation financière à la cinquantaine d’agents concernés.
Pour les élus de la minorité départementale, « la défense du pouvoir d’achat des classes moyennes et des plus précaires n’est pas un sujet pour les élus de droite qui ont refusé la motion déposée visant à préserver le revenu des agents en congé de longue maladie ». A deux jours du premier tour des législatives, Raphaël Krucien le chef de file de l’opposition a été rappelé sèchement à l’ordre par la Présidente : « Nous ne sommes pas dans une tribune de politique nationale, nous sommes là pour gérer au mieux la vie quotidienne des habitants du Doubs ».
L’IFSE, c’est quoi ?
En principe, mais en principe seulement, cette IFSE remplace toutes les primes existant antérieurement. Il faut aller sur le site www.fonction-publique.gouv.fr pour comprendre l’absurdité des négociations sociales dans la fonction publique. Une seule phrase y suffit : « pour chaque corps bénéficiaire du RIFSEEP, un nombre limité de groupes de fonctions est déterminé. La répartition entre les différents groupes de fonctions est décidée par chaque ministère et harmonisée au niveau interministériel » Vous avez compris quelque chose ? En l’espèce, les agents de la fonction publique territoriale, placés en longue maladie, n’ont donc plus droit à cette prime. Sur un plan juridique et financier, cela se défend…sur un plan moral, c’est plus discutable !
Les syndicats de salariés de la fonction publique, dont Raphaël Krucien se fait le porte-parole, feraient mieux de simplifier statuts, grades, indemnités et autres primes au bénéfice de tous les agents, y compris ceux dont la santé ne permet plus temporairement de travailler. Ce n’est pas une question de clivage politique, mais une question de bon sens ?