Pontarlier. Municipales 2026 : où en sont les candidats pontissaliens ?

Cinq têtes de liste et un parti politique ont annoncé depuis quelques mois leur intention de se présenter aux élections municipales de Pontarlier, en mars 2026. Alors que la période de réserve des collectivités a débuté le 1er septembre 2025, les lignes ont bougé.

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Photo C.T

Les pontissaliens devront-ils départager six listes au premier tour des prochaines élections municipales, prévu le 15 mars 2026 ? Rien n’est moins sûr. Chez les candidats annoncés, les plus déterminés avancent et dévoilent leurs ambitions. À commencer par Bertrand Guinchard, qui a présenté vendredi 19 septembre son programme et sa garde rapprochée pour mener cette campagne (NDLR : lire en pages locales Haut-Doubs, dans le journal de la semaine 40).

La liste de Bénédicte Hérard sera connue en octobre

Si l’attente est apparue longue, laissant même quelques observateurs dubitatifs quant aux réelles intentions de Bénédicte Hérard, l’actuelle adjointe en charge de la politique de la ville, des solidarités, du social, de la santé, ou encore de l’éducation est bien en course. Elle est épaulée par d’autres adjoints comme Didier Chauvin, Romuald Vivot ou encore Jean-Marc Grosjean. « Nous respectons notre calendrier comme nous l’avons toujours fait. L’actualité nationale est perturbante pour beaucoup de monde mais localement, elle motive les habitants à s’investir. Nous dévoilerons notre équipe et nos idées au mois d’octobre », commente l’intéressée qui souhaite avant tout « prioriser »son agenda d’adjointe. « J’ai des responsabilités, des missions dont dépendent de nombreux habitants et je dois les respecter ». Tout devrait s’accélérer dans une semaine ou deux, donc. Le temps aussi de trouver les derniers des 33 noms nécessaires pour déposer une liste : « nous avons les deux tiers », confie un membre de l’équipe de Bénédicte Hérard.

Patrick Comte et « l’envie du changement »

Trouver un nombre suffisant de citoyens engagés tout en respectant les règles du code électoral, à commencer par la parité, n’est pas mince affaire dans une ville de 18 000 habitants où six candidats et leurs équipes convoitent la mairie de Pontarlier. Ce qui explique, peut-être, l’absence de réponse du Rassemblement National qui quelques mois plus tôt assurait toutefois présenter une liste à Pontarlier.

 

« Mon objectif n’a pas changé, je compte redynamiser Pontarlier, pour que les pontissaliens s’y sentent mieux et se réapproprient leur ville » – Patrick Comte, candidat et tête d’une liste citoyenne

 

À l’inverse, Patrick Comte n’a pas eu de difficulté pour trouver des soutiens afin de constituer une liste. L’ancien patron de Boucard T.P est accompagné d’Agathe Henriet, dont le regard est de nouveau tourné vers le Haut-Doubs après un passage à la mairie de Châtillon-le-Duc, près de Besançon. Patrick Comte le répète, sa liste « est citoyenne » et s’appuie « sur une envie très forte de changement ». « Quand je croise des habitants, nombreux sont ceux à vouloir un renouvellement des visages, des personnes et des idées. Mon objectif n’a pas changé, je compte redynamiser Pontarlier, pour que les pontissaliens s’y sentent mieux et se réapproprient leur ville. Cela passera par un meilleur entretien des routes, des logements supplémentaires à destination de la classe moyenne ou encore une multiplicité d’activités au centre-ville pour attirer le public ». Une réunion de présentation est prévue « dans quelques semaines » afin de lancer officiellement sa campagne.

De son côté Béatrice Gaulard préfère patienter. Accompagnée de l’ancien maire de Doubs Régis Marceau, la directrice générale d’une société immobilière basée à Dijon poursuit son « travail de construction d’un projet pour la ville et ses habitants ». La candidate préfère « communiquer sur des bases abouties ».

À gauche, retour à la case départ ?

À gauche, l’union s’est brisée le vendredi 5 septembre. Si depuis plusieurs mois, un collectif composé de militants encartés et de citoyens engagés mais sans parti travaillait sur un programme commun, tout a basculé à l’issue d’une dernière réunion commune. Un vote devait définir la présence ou non des partis politiques (La France insoumise, Les Écologistes, Le Parti Communiste Français et Le Parti Socialiste) sur les affiches de campagne. Une majorité de votants a choisi d’afficher ces logos, provoquant le départ des membres de l’actuelle minorité municipale, l’association Haut-Doubs Citoyen Écologique et Solidaire (HDCES). « Le refus des résultats du vote n’est absolument pas en accord avec les valeurs de gauche que nous défendons, ni en accord avec notre vision de la vie démocratique », écrit La Gauche Pontissalienne dans son communiqué.

« Nous sommes dans un esprit démocratique et de dialogue, chacun est libre de son choix. Cette rupture ne nous impacte pas, nous avons beaucoup de personnes motivées pour constituer notre liste ». – Stéphanie Gigandet, membre de La Gauche Pontissalienne.

Celle-ci est désormais constituée pour le moment de militants LFI et Écologistes et plusieurs citoyens apartisans, « dans l’attente d’une réponse des autres partis », ajoute l’équipe de La Gauche Pontissalienne. Ce lundi 22 septembre, l’association Haut-Doubs Écologique et Solidaire s’est aussi fendue d’un communiqué dans lequel elle appelle à former une autre liste « citoyenne et apartisane ». Un divorce acté qui n’arrange les affaires de personne, même si Stéphanie Gigandet, membre active de La Gauche Pontissalienne l’assure. « Nous sommes dans un esprit démocratique et de dialogue, chacun est libre de son choix. Cette rupture ne nous impacte pas, nous avons beaucoup de personnes motivées pour constituer notre liste et tout sera dévoilé en temps voulu. L’équipe de HDCES s’est toujours dite ni de gauche, ni de droite. Nous restons la seule liste vraiment de gauche, qui l’assume ». La Gauche Pontissalienne prévoit une réunion le 12 octobre, à l’Esperluette, rue Vanolles de 16h à 18h pour rencontrer les pontissaliens. De son côté l’association HDCES, prévoit une réunion de travail le vendredi 3 octobre à la salle de Coubertin, rue du Toulombief, elle portera sur la rénovation énergétique des bâtiments.

M.S