Associations, services de police, tatoueur, socio-esthéticienne, tous se sont réunis dans la salle Toussaint Louverture du théâtre Bernard Blier à Pontarlier le 25 novembre. Cette journée, consacrée à la lutte contre les violences faites aux femmes, a été l’occasion pour le service Fil d’Ariane de l’Association Travail et Vie d’organiser une journée de sensibilisation. L’organisme a deux missions : proposer un accueil de jour et mettre à l’abri les victimes dans des appartements pontissaliens. « C’est un sujet pesant, donc on voulait apporter une certaine légèreté avec cette journée », explique Anne Masson, éducatrice spécialisée à l’association. Ont alors été organisés des ateliers de krav-maga et de tatouage pour « se réapproprier son corps », des soins des mains, ou encore des séances de massage.
« On a besoin de reconnaissance »
« La question des violences intrafamiliales et envers les femmes est incontournable. En venant ici, on voit toute la complémentarité des différents acteurs : police, médecins, services d’accueil. Leur travail est exemplaire », témoigne le sous-préfet de Pontarlier Nicolas Onimus, présent sur place. « On a besoin de reconnaissance et de créer une synergie avec les services d’État : la région, le département, la préfecture. On ne travaille qu’avec des subventions et cette journée a pour objectif de donner de la visibilité au dispositif », complète Anne Masson.
« Je ne sais pas s’il faut se réjouir de voir autant de monde. D’un côté, on voit tous les acteurs qui se mobilisent. De l’autre, ça montre l’ampleur du phénomène et ça casse un peu le moral », relate Nicolas Onimus. D’après les chiffres des services de police, 493 plaintes de femmes victimes de violences conjugales ont été enregistrées en 2024 dans le Doubs, contre 466 en 2023.