Au 14A rue Gustave Eiffel à Pontarlier, l’équipe s’active. Entre les derniers travaux, les appels et les rendez-vous, les personnes du KLAB° ont un emploi du temps bien chargé. Ce « tiers-lieu » est dans sa dernière ligne droite avant son inauguration le 21 février. Après 4 années passées à chercher une implantation à Pontarlier, c’est finalement dans la zone des Grands Planchants que le KLAB° a trouvé pied-à-terre, dans un bâtiment loué à Emmaüs pendant les trois prochaines années.
Le tiers-lieu, « un rassemblement de passionnés »
Dans cet espace de 300 m², les projets fusent. « C’est un laboratoire d’idées, de coopération culturelle et entrepreneuriale franco-suisse », rappelle Léa Roy, directrice du KLAB°. Concrètement, il n’y a pas d’identité précisément définie. C’est l’objectif de ce tiers-lieu, « c’est un rassemblement de passionnés », poursuit Léa Roy. Chaque personne est libre de passer simplement boire un café, échanger, travailler ou aller plus loin en louant des bureaux, en organisant des ateliers.
Au KLAB°, le rez-de-chaussée sera dédié à la culture. « On aimerait proposer une scène ouverte pour les artistes les vendredis en priorité, et pourquoi pas les samedis si on a de la demande. On va mettre en place des résidences artistiques. Il y aura également le café associatif », énumère la directrice. Un studio d’enregistrement sera mis à disposition. Une salle polyvalente accueillera du yoga, du chant, de la musique ou même des ateliers poteries par exemple.
Il y a plusieurs adhésions à l’année. La « voyageuse » à 5€ pour avoir accès aux espaces de coworking, au café associatif et aux événements. « L’aventurière » à 40€ pour la location des espaces, l’organisation d’atelier et l’accès à des équipements spécifiques. L’option KLUB à 20€ pour rentrer dans le réseau d’entrepreneurs franco-suisses. « C’est un réseau créé en 2020. L’idée est d’encourager la coopération, l’entraide. On aimerait à terme créer un profil Internet, un équivalent d’un Facebook mais pour les entrepreneurs », détaille Léa Roy. Une occasion pour les jeunes ou moins jeunes qui souhaitent se lancer de discuter avec des professionnels des deux côtés de la frontière.
Initiation à la cryptomonnaie
Des bureaux pourront être loués à l’heure, au jour ou au mois, pour permettre à chacun de se lancer dans son projet. « On souhaite que les gens ne restent pas », rit Léa Roy avant de poursuivre « Pour ceux qui se lancent, on leur met à disposition des bureaux pour démarrer. Mais le but c’est qu’à terme, leur projet aboutisse et qu’ils puissent se trouver un local. Si les gens ne restent pas, cela veut dire que ça fonctionne. C’est vraiment ce qu’on recherche ». Un FabLab numérique permettra aux personnes de réparer leur outil numérique, leur micro-ondes, leur télévision par exemple, et d’avoir accès à une imprimante 3D. La spécificité du KLAB° se tiendra sans doute autour du Bitcoin, cette cryptomonnaie. « On veut permettre aux intéressés d’en parler, de les initier. On tiendra des conférences et on sera en communication avec Neuchâtel qui veut devenir la capitale du Bitcoin. À terme, on aimerait permettre aux gens de payer en Bitcoin au bar. Chaque tiers-lieu a sa monnaie. Nous, ce serait celle-là », explique Léa Roy.
Développer des synergies
Un KLAB suisse est déjà installé aux Verrières. « L’idée était de créer la même chose en France afin de développer des synergies franco-suisses. On est sur un territoire transfrontalier. Nous sommes à la fois très proches de la Suisse, mais très différents en termes de pratiques. Il n’y avait pas vraiment de passerelle qui se faisait donc c’est l’objectif ». Au KLAB° de Pontarlier, la volonté est donc de réunir artistes, entrepreneurs, politiques, associations des deux nationalités.
